Amphora Kentucky blend

Amphora Kentucky blend

Bon ; je me lance malgré mes piètres talents de testeur…

Visuellement on a affaire à de grands morceaux de broken flake en grande majorité bien noirs. Il y a bien quelques fils un peu plus blonds mais à priori le virginia est utilisé à doses homéopathiques.
Le kentucky domine vraiment.

Côté odeur avant fumage, je ne décèle aucune trace d’aromatisation. Un tabac qui sent le tabac et rien d’autre. Le tabac n’est pas humide donc je peux l’utiliser sans l’aérer plus qu’il ne l’a déjà été.
Bourrage aisé et allumage tout aussi aisé.

Côté fumage le tabac se consumme facilement. Odeur de feu de bois agréable à mes narines.
Je ne note aucune acidité au goût. Peut-être que la présence du virginia y est pour quelque chose même si je n’en décèle pas la présence -mais je vous ai prévenu je ne suis pas un « nez » ou un « palais ». ;)
En tout cas si c’est le virginia qui rend ce tabac peu acide, ce doit être un virginia de bonne qualité car on a déjà vu des VA agressifs.
Là pas de soucis avec la langue et le palais ; ça ne pique pas.

Je pensais avoir affaire à un tabac costaud mais fumé posément je ne ressens aucun coup de poing au ventre, aucune suée ou tête qui tourne dus à une grande volée de vitamine N ; je pense qu’il ne faut peut-être pas le fumer à la va vite mais si on fait ça calmement ça passe sans problème.

Un tabac qu’on aimerait voir distribué en France. Nous sommes en décembre ; c’est le moment pour croire au Père Noël. (Joseuvic)

Weihnachten im Grünewald

Décembre, quelque part du côté de ce qui fut Berlin ouest. Les villas sont spacieuses et s’ouvrent sur une série de jolis lacs gelés. Les plus hardis ont chaussé leurs patins. Les autres restent bien au chaud devant l’âtre. Une billiard passe par là. Je lui colle quelques brins de ce broken flake un peu sec, mais pas cassant. Sa texture n’a que peu changé depuis que la pochette a été ouverte par l’ami SendoT. Merci l’ami pour cette occasion.

Travaillés comme une sorte de boule que j’enquille gentiment dans mon foyer, ils y prennent place aisément. Tout comme ils prennent bien la flamme. Parti pour une balade dans la forêt, je sens une agréable odeur de fumée. Quelque chose de résolument terrestre. Si le latakia évoque la mer, le kentucky, lui, est un terrien. Un peu de terre et du fumé donc. Mais aussi, quelque chose comme une charcuterie crue que l’on mange ici. J’y suis. La terre fume et vient aromatiser un Schwarzwälder Schinken, un genre de jambon typiquement allemand. De ceux que l’on trouve dans la forêt noire. De ceux qui se vendent en fait partout ici. Une touche sucrée agrémente le tout.

Constant. C’est un mot qui convient bien à ce tabac. On peut le fumer. S’arrêter pour causer à un ami croisé par hasard au détour d’une route. Le rallumer quelques temps après. Et on le retrouve avec plaisir et sans âcreté. Moins complexe qu’un Old dark fired, moins fin que le Kendal kentucky, il est un tabac amical, de ceux que l’on fume avec joie. De ceux que l’on pourrait acheter en vrac, pour en avoir à portée de main. De ceux que l’on emporte avec soi, les soirs où l’on se laisse aller à la discussion. Pas un tabac d’élite, un tabac amical. Pas un tabac d’esbroufe, un tabac plaisir. (sooafran)

C'est un plaisir non dissimulé de manipuler un broken flake. Il y a une joie enfantine à malaxer et réduire en petits morceaux les grands rubans un peu rigides de ce tabac foncé. L'odeur n'est pas très forte et marque déjà le nez par une sorte de douceur un peu mollasse. Le bourrage de la première pipe s'effecrtue dans un gros foyer de chez Morel. Le tabac est souple, se manipule bien et se bourre bien.

A l'allumage, c'est instantanément la méfiance qui me vient à l'esprit en respirant une fragrance que je n'avais pas ressentie depuis l'été, et qui se manifeste physiquement pas une sorte de sensation de picotement désagréable de chaque côté de la tête avec l'impression d'avoir léché un morceau de fer. Cela perdure les premiers temps du fumage et s'atténue après quelques boufées mais sans totalement disparaître. Très étrange au point que j'abandonne le fumage au premier tiers du bol pour vérifier un point : et si c'était l'effet du Kentucky ? Je me souviens très bien avec quel tabac j'avais eu cet effet désagréable : le Triple Play. Je regarde sur TR la composition : Kentucky, Virginia, Périque. Bon, c'est au moins un indice à défaut d'une preuve. Je devrais donc faire attention à cette sensation par la suite.

J'ai laissé la pipe s'éteindre pour la laisser reposer et reprendre en DGT un peu plus tard. Las, la reprise n'a pas modifié ce goût métallique qui tourne à l'amer. Le goût ne se modifie plus au cours du fumage et reste très constant jusqu'à la fin. Bref, l'Amphora Kentucky ne fera pas partie de mes tabacs à faire rêver. (Laurent M)

J'ai lu les impressions de mes petits camarades, après seulement avoir fumé le contenu du sachet reçu (merci SendoT). Sans trop de surprise, les miennes s'en rapprochent.
J'ai bien aimé l'aspect du broken flake, plutôt foncé, assez sec au toucher, avec un côté boisé-terreux au nez. Dans la pipe, il est d'abord plutôt léger, avec un côté noisette, la fumée est onctueuse, avec des notes fruitées discrètes (le côté framboise du Va ?) et une pointe de fraîcheur, puis s'installe vite dans un registre terreux-boisé-fumée qui reste jusqu'au bout.
J'attendais plus lourd, il est finalement assez équilibré et je trouve qu'il va bien avec l'atmosphère fraîche et humide d'aujourd'hui. Rentré en ville pour retrouver l'échantillon envoyé à la maison, je me dis qu'effectivement il aurait bien accompagné une promenade à la campagne ou en forêt.
Il est peut-être un peu asséchant, mais je l'ai assez apprécié pour avoir l'envie d'y revenir. (BrunoC)

J'ai fumé ce tabac dans deux pipes différentes. La première fois, avant les fêtes, dans une maïs Missouri Meerschaum, et la seconde fois cette semaine, entre hier et aujourd'hui, dans une Midnight Sandblasted Devil Dog de Moonshine.

Avant de bourrer, on manipule de jolis brins de flake longs et sombres. La couleur est relativement unie, on retrouve bien un blend de Kentucky parsemé de tâches claires de Virginia. Le nez dans le pochon, je distingue clairement le Kentucky que j'associe à de la noisette (suis-je le seul ?).

Les deux dégustations ont été relativement monotones, les arômes ont peu évolué mais l'expérience a été sympathique. C'est boisé, simple, et efficace. C'est, dans mon imaginaire, un tabac de bucheron américain sans pour autant être un tabac de bourrin. C'est boisé, simple, et efficace. J'en aurais eu plus, j'aurais tenté une dégustation accompagnée d'un shot de bourbon et d'une pils américaine en rince-gueule.

Deuxième pipe allumée hier soir et mise de côté avant rallumage DGT ce matin. Les deux premières bouffées ont été sympathiques et j'ai pu y déceler de petites notes sucrées qui ont rapidement disparues et laissées la place aux arômes boisés que j'avais déjà identifiés.

Je fume si peu que je si je venais à tomber dessus par hasard, il y aurait peu de chance que j'en achête car je privilégierais probablement d'autres tabacs plus élaborés et plus dans ma palette aromatique de prédilection (Va pures, VaPers, latakiés, à base de feuilles de cigares). Si l'on venait à m'en réoffrir, je ne dirais pourtant pas non et accepterais avec grand plaisir afin de continuer mes expériences et en approfondir mon ressenti. (abarray)

Un tabac dont j’ai savouré deux pipées. Il m’en reste un fond que je fumerai jusqu’au dernier brin, ce qui n’est pas toujours le cas des échantillons reçus. On a des affinités électives… ou on n’en a pas.
Je fume trop peu pour m’embêter avec des tabacs qui ne me réjouissent pas. Je préfère réserver mes dégustations à des tabacs qui me flattent la papille et me font voyager : un vieux bold kentucky, du HH Vintage Syrian, du Quiet Nights, etc.
Cet Amphora Kentucky est selon moi un excellent mélange pour s’initier à ce type de tabac : du burley fumé sur bois de chêne, si j’ai bien compris. Ma maigre expérience me fait considérer le kentucky comme bien plus agréable et complexe que le burley qui jusqu’à présent à tendance à me frustrer et surtout à m’assommer avec son taux de nicotine élevé. Bizarrement, le kentucky, réputé au moins aussi fort, me réussit mieux. Allez savoir pourquoi ?
J’ai fumé ce tabac dans deux pots : une Gamme DE qui convient parfaitement au kentucky et une Nuttens Héritage qui s’est bien comportée aussi. Avantage appréciable, ces très beaux broken flakes s’enfournent directement dans la pipe sans qu’il soit nécessaire de les faire sécher. Au cours des deux pipées, le blend a montré des qualités identiques. Son parfum à froid m’a évoqué la charcuterie fumée (le kassler alsacien) et le bois de conifères. La fumée s’est montrée parfaitement équilibrée, épicée et poivrée, en finesse, avec quelques accents de feu de bois ou de barbecue. Dans la Nuttens Héritage, la fumée m’a semblé légèrement dominée par la sucrosité flatteuse des virginias qui évitait toute sécheresse attribuable au kentucky. Je n’ai ressenti aucune surcharge en nicotine et ce tabac s’est laissé fumer -dangereusement bien- en lisant ou en travaillant à mon bureau. Un tabac que j'apprécie vraiment et qui pourrait être mon all day smoke. Pour moi, c’est par ce type de tabac "naturel" qu’un amateur devrait commencer. Ainsi, il ne vivrait pas les mauvaises expériences que la plupart d’entre nous avons vécues avec un aromatique mal fagoté. (Skiff)

Ça n'est pas que je procrastine - mot qui dans les conversations donne l'air intelligent - mais j'ai du retarder, retarder encore, mon avis sur ce mélange.
Il s'agit donc plutôt de souvenirs que d'impressions.

Voilà encore un mélange qui me joue un tour. Tout commence très bien. C'est généreux en bouche, puissant, puissant, moins puissant, j'ai du m'y faire parce que bon ça marque le pas, calme, très calme, trop calme, pour passer dans l'ennuyeux.
Déception.
Un peu comme dans ces films qui débutent par un générique avec grand orchestre, violons, qui font qu'on se cale dans son fauteuil en se disant qu'on va passer un bon moment et s'en prendre plein la figure.
Pour finalement se rendre compte que le moment le plus palpitant a été cette réplique : "Tiens, Bibiche, passe-moi le sel !"
Adieu, cette impression qu'on a trouvé le mélange d'automne, idéal pour les promenades au Bois. (oui, à Paris, nous n'avons pas de forêts, nous avons des Bois)
Je préfère en général les mélanges qui évoluent en cours de fumage. Pour moi, le Kentucky blend a évolué, oui, mais pas dans le bon sens. Je l'aurais préféré stable. (GuillaumeFdP)