Wolfway Basma

Wolfway Basma

Mes premières impressions après avoir terminé un premier bol. Fumé ce dimanche après-midi dans une petite charatan free shape largement inspirée d’une poker.

A garder en mémoire que les orientaux sont mes mélanges préférés. Je sens que je vais me régaler.

Les brins sont souples, humides mais pas trop.
Coupe standard.
Couleur: je vois deux types de bruns (clair et moyen-clair). Pas de latakia sombre.

Au nez: très oriental, pointe d’épices, cacao (étrange). Légèrement fumé mais dans un style très différent d’un latakia.

Souvent, les fabricants décrivent leurs tabacs comme naturels alors qu’il y a de l’aromatisation. Ici, c’est l’inverse. Sur le site de la marque, il est indiqué qu’il y a un parfum de fleurs. Moi, je ne le sens absolument pas.

Et à fumer? Plutôt qu’une description précise, je partagerai les images qui me viennent à l’esprit. C’est peut-être un peu cliché, mais quand on parle d’Orient, on quitte le rationnel et terre-à-terre pour un monde de rêve; ce qui n’est pas pour me déplaire.

Depuis quelques semaines, je me suis remis au cigare. Coïncidence ou pas, les premières bouffées m’ont d’emblée fait penser à la saveur d’un havane qu’on vient de couper et qu’on porte en bouche, avant de l’allumer. Saveurs lointaines mais bien précises, qui fait voyager et qui distille des promesses de charme. Très étonnant, c’est la première fois que je ressens ces arômes avec une pipe. Serait-ce l’ajout d’un parfum de fleurs? J’en doute mais qui sait.
Ensuite, ça se densifie mais sans évolution notable tout au long du fumage. Encore une fois, ça me fait penser à un long cigare d’été, léger, féminin, démodé. Ambiance années 20, avec des élégantes fumant de longues cigarettes turques une coupe de champagne à la main.
Pas étonnant que la production s’est arrêtée. De nos jours, on cherche des goûts sucrés, bien marqués, rassasiant. Il en faut pour son argent. Avec ce tabac, on retourne à une période révolue où on prenait le temps de s’intoxiquer à toutes petites bouffées, en recherchant avant tout les produits rares aux saveurs subtiles tout en ayant l’air de ne pas s’y connaître comme si on consommait le premier truc nous passant sous la main.
Alors, qu’en penser? Eh bien j’ai adoré ce voyage, donc pour moi c’est un excellent tabac. Est-ce que la magie opérera dans une prochaine pipe?

Une fois n’est pas coutume, je me suis refais un bol le même jour. Les sensations étaient suffisamment spéciales pour amener une confirmation ou infirmation de ma part.

En début de soirée donc, lors d’une promenade.
Choisi une Peter Heeschen qui a la particularité de rendre le tabac plus sombre.

Eh bien, même sensation mais en plus... sombre. Et oui. Les sensations en cours de fumage m’ont fait penser encore une fois aux cigares. Mais cette fois, au goût qui apparaît en bouche quelques heures après avoir terminé un cigare capiteux (les fumeurs de cigares doivent comprendre). Une fois la pipe terminée, il reste en bouche un goût légèrement floral. Probablement l’aromatisation que je ne sentais ni à froid ni en cours de fumage. (Gilles Suisse)

À l'ouverture du sachet, des brins en 2 tons de brun, et un nez mêlant les épices, le pain grillé, un peu de caramel, le tout sur fond de foin mûr... L'humidité est bonne, le bourrage aisé...
J'ai opté pour un petit foyer (Castello 55 PdF 2014) afin de pouvoir faire 2 essais ;) la combustion est bonne, même si j'ai dû rallumer 2-3 fois... Pour moi, le fil rouge fut le foin (le fleuri?) -mâtiné d'un discret bouquet d'épices orientales- sur lequel les différents pupitres se sont exprimés à tour de rôle: du fumé (plus léger que le Latakia), du boisé, du cuir, du caramel, du cacao et un un petit grain de sucre sur le bout de la langue (un peu comme un Va mais plus léger) ...finalement, un tabac plus complexe qu'il n'y paraît et très agréable :D Voire si le 2ème fumage confirme cette 1ère impression

Fumé ce matin la 2ème moitié de mon échantillon... dans une Dunhill au bol un peu plus grand (pour voir...)
Ligne de base (pour moi) du foin mûr et fleuri, fumé/boisé juste ce qu'il faut, et le bouquet d'épices et d'arômes qui s'expriment à tour de rôle... toujours un bel oriental :) ...est-ce la taille du bol, mais la fumée m'a semblé un peu plus dense et onctueuse ?
Bref, une belle expérience... (bloodyoldchris)

J'avoue que mon intérêt a été piqué du fait que ce tabac n'était disponible nulle part ailleurs et ne sera d'ailleurs plus disponible du tout. Et c'est un grand dommage. Je n'ai fumé pour le moment qu'une seule pipe et j'aime beaucoup son goût discret mais prégnant, loin des aromatisations, des effets de manche, des couleurs fauves de certains tabacs. L'aspect oriental ne m'a pas bien frappé mais sans doute est-ce du au fait que je ne fume que rarement des tabacs "orientaux", étant plus porté sur le goût anglais avec du latakia. Si oriental il est, il offre une grande douceur de goût, douceâtre diraient certains.

Pourtant, à l'ouverture, ce n'était pas gagné. Déjà, j'imaginais un tabac plus foncé alors qu'il offre une couleur de paille jaune pâle assez homogène. Puis, à l'ouverture du sachet, une odeur de "foin pourri" m'a tout suite sautée au nez. Là, je me suis imaginé que je m'aventurais dans des contrées un peu exotiques mais c'est comme le fromage : il ne faut pas se fier à l'odeur. J'ai fait le test dans un grand fourneau d'une Billard Morel. Si l'allumage est aisé, les premières impressions n'ont pas été très bonnes. Il y avait de l'acidité, une force sous-jacente un peu redoutable mais en même temps un caractère molletonneux indiquant que les rodomontades du début allaient se calmer bien vite. Effectivement, au bout de quelques minutes, c'est cette douceur qui a pris le pas et qui s'est laissée oublier durant le temps de ma lecture sur mon balcon. C'est là, du fait qu'il ne s'éteint pas facilement, se laisse oublier, que l'on peut constater que c'est un tabac agréable, pour tous les jours. Je ne dirais pas que c'est un summum du goût mais dans ce type de famille du tabac tranquillet et peinard, il tire bien son épingle du jeu.

A confirmer dans un prochain essai. (Laurent M)

À la vue on dirait un de ces virginias blond un peu filasse. C'est jaune, des brins ocres. J'ai été agréablement surpris par la qualité de la coupe. C'est coupé façon ribbon mais l'épaisseur à mon goût est parfaite. Ils ont donc de bonnes machines à coupe en Grèce, c'est d'autant plus dommage d'arrêter la production, ou alors c'est fait à l'étranger. Peu importe après tout. Certains brins sont collés, la sauce, le vieillissement qui sait.

L'odeur est agréable, ça sent peu le tabac, un parfum domine mais je ne sais pas le nommer. Une épice plus douce que brulante. C'est alléchant en tout cas.

J'ai été bien vi-ser comme on dit. Deux Gambier à petits foyers, une Comoy dédiée aux anglais légers et une François Dal réservée aux orientaux.
À l'allumage ce qui domine c'est le tabac. Encore heureux vous me direz mais c'était pas gagné vu que le mélange est annoncé comme légèrement aromatisé. Le tabac donc, léger, avec un grain de sucre. Les Gambier à tuyau long conviennent bien, on fume l'air dégagé, par petites touches, guettant de-ci de-là le surplus de douceur. Et puis là encore une saveur épicée qui m'échappe. Le mélange se renforce au fil du fumage, c'est très agréable. On a l'impression d'assister à une fin de floraison, la fleur se meure et on l'accompagne tendrement. Tiens je boirai bien un Chardonnay avec une pointe de Savagnin.

Ce n'est pas un tabac renversant mais il fait passer des bons moments. Je suis client de ce genre de tabac. Exporté il aurait pu trouver son public je crois. (barbibul)

A l'ouverture il me fait le même effet que le tabac mystère de Gilles. Tabac pour clope avec légère aromatisation fruitée.
La coupe fine de brins blond renforce encore cet aspect Clope.

Au nez il exhale avant tout un parfum de pommes trop mures, de tilleul et un peu de caramel, on y sent aussi des herbes coupées, des champignons séchés et du curry doux. Il y a aussi un aspect épicé que je ne saurait pas décrire mais qui picote les fosses nasales un peu à la façon du poivre. Aux nez ça paraît plutôt engageant.

Le début du fumage est à la foi léger et fruité avec des petits passages caramélisés. ces sensations douces s'estompent rapidement, ce qui me laisse penser que le tabac est légèrement saucé. le reste du fumage est plutôt plat avec un aspect légèrement épicé, de foin et parfois un peu de curry. au cours du fumage s'installe une très légère amertume, sans qu'on puisse vraiment parler d'évolution.
Le taux de nicotine me semble assez léger.

Autant ce tabac ne me semble pas avoir de défaut, bonne combustion, pas agressif... personne ne sera brusqué par ce tabac.
Mais moi, il m'ennuie. Bof et rebof. fumé dans une corn cob et deux bruyères à VA, aucun des 4 fumages n'a réussi à attiser mon intérêt. Au point que dans deux des fumages j'ai carrément oublié qu'il s'agissait d'une dégustation et l'ai fumé sans me rendre compte. (François C)

A l'ouverture, la belle couleur fauve est sympathique, coupe plutôt fine et un brin sèche. Le nez m'a fait tout de suite penser au chocolat au lait, pointe d'épices avec une touche de vanille. Point d'aromatisation semble-t-il et on sent bien le tabac pour le tabac, donc plutôt engageant mais rien d'envahissant en matière de senteurs.

Dans une Acorn de Dirk qui avait son alter ego avec du Drama Reserve (et un certain gin si vous aviez suivi cet été...), la combustion est aisée mais les premières impressions me sont décevantes car tout cela est très évanescent, certes la fumée est douce et agréable, mais rien n'emballe et s'y vous n'y faites pas gaffe, c'est léger et vous en oublierez presque que vous être en train de fumer... Rien de désagréable, mais rien de se distingue en arômes ou autres, et il est difficile de trouver des mots à dire en dehors du foin séché !

Me disant que je dois louper quelque chose, je réitère dans une petite Mustran rigolote. Profitant d'une légère réhumidification en soufflant dans la pipe pendant quelques dizaines de secondes, le tabac semble se réveiller de sa torpeur grecque ! Là cela devient autre chose, la fumée et beaucoup plus ronde, plus profonde, et apporte un petit côté doucereux contrebalancé par une légère acidité alliée à des notes florales qui viennent, s'en vont et reviennent. On ne grimpe pas sur l'Acropole, mais c'est plus vivant et plus satisfaisant ! Il y a un petit côté féminin aussi, genre pythonisse lascive en longue robe blanche dont la transparence au soleil couchant illumine les pentes verdoyantes des premières collines de l'Olympe...

Au final, un tabac doux, plutôt, agréable tout de même, mais qui semble jouer un peu à cache-cache en se laissant découvrir seulement en y faisant attention, sinon on passe à côté de quelque chose. C'est à fumer tranquille et mais il peut lasser à la longue. A la lecture des autres commentaires, je comprends l'ennui de FrançoisC et les élégantes ambiance années 20 de Gilles.

Pour terminer, le fond de sachet a été fumé avec une pincée de latakia pur, lui apportant un peu plus de corps et de virilité - Très agréable là aussi, mais sans néanmoins transformer l'aguichante pythonisse en centauresse fougueuse du Péloponnèse... (EtienneB)

Au niveau de l'aspect, le tabac de coupe ribon est dans les tons bruns clair avec quelques nuances allant vers le fauve. L'hygrométrie du tabac est parfaite pour être fumé illico.

En plongeant mon nez dans le sachet, je suis surpris de découvrir une légère note acétique, que l'on peut retrouver chez les C&D, accompagnée par des notes florales et herbacées. Je ferme les yeux et me vois dans la prairie un jour de fin d'été, au dessus du chalet de moyenne montagne où réside mon oncle. L'herbe et les fleurs arrivent à mis cuisse et l'air chaud est embaumé par l'herbe qui s'assèche, les fleurs délicates qui résistent à cette chaleur grâce à la fraîcheur des nuits ainsi que la rosée du matin et l'humidité du sol qui s'évapore donnant ainsi une note terreuse à cet ensemble.

La pipe à peine allumée, la fumée est florale et herbacée comme au nez avec en plus un lot d'épices rappelant qu'il s'agit d'un oriental. La fumée est riche et goutue de part ces épices et que ce soit dans la Morel, dans la GBD ou l'Enrique, il y a une note finale rétro olfactive que j'arrive difficilement à identifier mais qui se rapproche du cumin ou de graines de coriandre. La combustion est idéale et le dernier tiers se corse légèrement avec des accents poivrés et des notes que l'on retrouve dans le cigare. C'est peu évolutif et la fumée est heureusement épicée car l'ensemble reste assez léger. Ce tabac à quelque chose de old school, de rustique et simple dans le bon sens du terme. Ayant fumé ces derniers temps divers orientaux non latakiés, je peux affirmer que ce n'est pas ma famille de tabac de prédilection mais c'est très intéressant à fumer et ai eu grand plaisir à découvrir ce Wolfway Basma. J'aime à imaginer ce tabac rustique être le all day smoke des paysans grecques, un peu comme l'est le burley de l'amérique rurale d'antan. (floops)

Un tabac herbacé et sucré aux saveurs qui tiennent du loukoum à la rose. Il est moelleux, apéritif, délicat et subtil. Chlorophyllien, doux comme une guimauve à la lavande ou à la framboise. Je l'ai grandement apprécié à l'apéritif en revenant d'une journée de visites estivales très chaude en Vendée. Il a constitué un partenaire de choix avec une bière blanche artisanale locale des plus désaltérantes.

Fumé à d'autres reprises, je l'ai trouvé fin, souple, jamais lassant. S'il est représentatif du basma, j'imagine qu'il doit apporter de la complexité, du délié, à un mélange contenant des va et latakia. Il est tellement plus facile à apprécier que le Drama Reserve de McClelland dont je ne suis jamais parvenu à apprécier l'acidité. Ce basma est, pour l’instant, l’oriental que j'ai le plus apprécié. C’est dire que ma culture tabac en est à ses débuts.
Fumé une quatrième fois, sans doute un peu sec, il a délivré une fumée plus terne quelque peu banale qui pouvait rappeler certains cigares médiocres.
Au final, je crois que c’est un tabac d’été à apprécier quand la chaleur est au rendez-vous, au point que vous ne puissiez rien fumer de plus fort. Mais, à l’apéritif avec une excellente bière c’est un délicieux compagnon de vacances. (Skiff)