Chris Askwith

Chris Askwith est né et vit toujours à Plymouth, dans le Devon. C'est en 2007 qu'il commence à restaurer des pipes pour lui et ses amis. Paul Hubbart voit son travail et lui propose de venir le voir dans son atelier. C'est le déclic. Paul va le conseiller et le guider pour ses premières pipes, et l'aider à monter petit à petit son propre atelier. Hubbart reste une source d'inspiration et de conseils, toujours présent, même quand Chris sera à son compte. En 2009, Chris va perdre son travail, et se consacrer entièrement au métier de pipier.

S'il apprécie les pipes danoises ou italiennes aux petits fourneaux, il aime aussi le travail des pipiers américains, ou des grands noms anglais. Il n'a cependant pas d'influence particulière. Quand une forme lui vient en tête, il la note de suite dans un petit carnet qui ne le quitte jamais. Il lui arrive même de faire des croquis d'idées venues pendant son sommeil.

Il utilise un lot de bruyère algérienne vieux de quinze ans, mais, à cause de la petite taille des ébauchons, il se fournit aussi chez Mimmo. Il travaille aussi le morta anglais.

Pour ses tuyaux, il emploie surtout l'acrylique, mais aussi l'ébonite et le cumberland. Il songe à utiliser la bakélite ou de la corne.

Il produit une centaine de pipes par an.

Il propose des pipes lisses ou rustiquées, avec une préférence pour les lisses. Le sablage viendra plus tard. Peu de décorations, des bagues fines, en bois exotiques ou en acrylique, surtout des tuyaux colorés qu'il apprécie.

Il peut aussi bien partir d'une forme imaginée, que choisir une bruyère et laisser aller son inspiration. Une fois la bruyère humidifiée pour en voir le grain, il dessine soigneusement la forme. Premier passage à la scie à ruban pour délimiter les formes. Le bloc est ensuite mis au tour et les perçages faits. Nouveau passage à la scie, puis ponçage. Puis c'est le choix du tuyau, monté sur un tenon en Delrin. Puis dernier ponçage, et passage à la cire.

Ce fumeur varie ses mélanges suivant les saisons, latakias ou virginies forts, virginies plus doux ou virginie/perique en été. Il apprécie les McClelland, mais c'est l'Escudo qui reste son préféré.