Mac Baren HH burley flake

Mac Baren HH burley flake

Le tabac est d'un brun foncé mais cette précision d'avancera personne. Lorsqu'on aura dit que c'est couleur "tabac", on sera bien marri. Mais dans les bruns, il y a du marron clair, du fauve, du presque jaune, du marron sombre, du presque noir. Lui, il est brun, comme "petit ours brun". L'odeur maintenant : alors pas de mûre, de pain d'épice, de banane, de citron, non plus que de selle de cheval, de cuir mouillé, de crottin, d’écurie, d’étable, de porcherie ou autre spécialité volaillère. Pas de grange d'été, pas de hutte de bougnat ni de buron durant la saison des fromages, pas d'odeur de fruiterie ni de raisin macéré. Non, une franche odeur de tabac qui me rappelle un peu celle du Semois ou l'odeur de la blague à tabac quand on colle son nez dedans une fois qu'elle est vide. Rien de fade dans l'odeur avec un soupçon cependant de petite pointe acide, très légère, pour relever le tout.

Mon fils qui a le nez dedans et me fait ses commentaires en direct dit que cela lui fait penser à la forêt, au feu de bois, une fleur mais sans savoir laquelle ! Du chocolat aussi, mais très noir, du cacao avec quelque chose dedans, comme des fruits à coques du type noix. Quelque chose de doux et un peu gras, huileux mais très légèrement. Je ne suis pas convaincu par la forêt mais plus par l'idée d'une terre mouillée.

A l'allumage, c'est du tout bon. Ce tabac développe une souplesse en bouche et une douceur extraordinaire. C'est comme une grosse berline dans laquelle on s'assoit et qui démarre avec le feulement confortable d'un huit cylindres avec une bonne réserve de puissance sous le pied. Le truc part tout seul avec une combustion impeccable, une bonne odeur et une rétro-olfaction sans acidité. C'est l'effet Burley sans doute. Moi qui suis plongé en ce moment dans une séquence de 100% virginia, cela me caresse gentiment les muqueuses.

Le tabac est très doux tout le long de cet essai, que je fais dans une Comoy. Tout au plus se développe naturellement en fin de fumage une petite alacrité. La nicotine provoque une légère ivresse, juste de quoi faire démarrer la rêverie indispensable à tout fumeur de pipe.

Un bon point pour MacBaren. (Laurent M)

Ce flake a fait l’objet de dégustations successives... un coup dépiauté, un coup replié, un coup dans une droite, un coup dans une courbe. Que dire ?

C’est un chouette burley. C’est le mot, je trouve. Un chouette burley. Il se fume pas mal. Il est avenant. Il réserve parfois quelques belles surprises surtout quand on le prépare dans un mode non-homogène version broken flake.

Il n’a pas le truc du Nashville county que je fume en parallèle. Il n’a pas non plus le chien de l’ODF qui, avec son Kentucky, si je ne m’abuse, vient faire twister le burley...

Mais, il est comme un tabac qu’on pourrait avoir envie de retrouver pour faire des pauses pour ne pas se lasser des tabacs qu’on trouve exceptionnels! Lui ne l’est pas. Mais il donne ce qu’un chouette burley donne. Cacao, odeur de torréfaction, chocolat et écorce de noix... Et c’est déjà miam! (sooafran)

VUE

Des flakes d'une épaisseur moyenne brun clair. ça a la couleur d'un Solani aged burley flake.

NEZ

Chocolat. Pour le chocolat, c'est non seulement subjectif mais probablement aussi le résultat d'un catéchisme, d'un effet placébo peut-être, suscités par les lectures des comptes-rendus d'experts. Je dirais bien que ça sent comme un Solani aged burley flake.

FEU

Certains lorsqu'ils boivent un vin, une bière, ou fument un tabac, tous très aromatiques, parlent "d'explosion de saveurs". Si attaque il y a, ça n'est pas contre l'expression, je la trouve adaptée à la restitution de ce qu'on sent lorsqu'on est en telle situation. Si il devait y avoir une attaque, ça serait plutôt contre mon incompréhension à apprécier ce genre de produits. Je suis un intolérant jusqu'au boutiste puisque la multitude des comptes-rendus utilisant cette expression n'est que très rarement associé à un avis négatif sur le produit décrit. Si je lis dans un compte-rendu "explosion de saveurs", je n'y lirai jamais, ou presque, que le produit a déplu. Ceux qui ont bu un Gewürztraminer, une bière d'abbaye ou fumé un de ces tabacs bourrés de Latakia et qui n'aiment pas ça me comprendront. Ces produits donnent bien lieu à une explosion de saveurs et, selon votre humble serviteur, ça n'est pas bon !
Alors pour ce HH Burley flake, j'ai failli écrire Solani a.b.f, est-on dans l'explosion de saveurs ? Pas du tout, on est sur un tabac simple, assez atone,insipide, effacé, monolithique, discret, etc etc .., et somme toute plaisant !
J'ai parlé de Gewürztraminer et de bière d'abbaye, deux produits que j'ai du mal à boire, pour faire un pendant avec les tabacs expressifs. Dans le cas du HH burley flake, je devrais plutôt citer un sylvaner et une pils. L'un comme l'autre sont pour moi, comme ce tabac, jamais fatigant, que je refumerai à l'occasion. (freedent94)

Ce tabac nécessite un léger séchage pour éviter le jus de pipe. Ses senteurs à cru me rappellent la réglisse et tirent même sur le rôti de porc froid (les sucs de viande caramélisés).
A l’allumage, je décèle des notes d’écorces d’arbres et de résineux qui ne sont pas des plus flatteuses, selon moi. Sitôt atteint le premier tiers du foyer de mes deux pot (une Gamme DE et une Nuttens Heritage), de belles saveurs de cacao, de noisettes, d’herbes séchées et de poivre s'emparent de mes papilles. Ce blend harmonieux se consume bien. Il délivre une fumée chargée juste ce qu’il faut en nicotine, qui stimule l’intellect. Je trouve que c’est un très bon tabac pour écrire ou travailler l’après-midi, après le repas. Sa fumée est puissante, épicée, virile, en un mot rassasiante sans être pesante. Le trio de tabacs qui le composent (burley mais aussi virginia et dark fired kentucky) est parfaitement équilibré. Sans doute pourrait-on souhaiter un peu plus de longueur en bouche et de complexité mais, ma foi, ce tabac remplit son office et se révèle être un compagnon de qualité que je recommande. (Skiff)

mac baren