Test Christophe Wolff

par GuillaumeFdP

24/03/2025
une pipe de Christophe Wolff

Voilà un moment que je n’avais pas reçu une petite nouvelle chez moi. Il me fallait donc bien la choisir. Pour cela, j’ai été aidé, et je m’en voudrais de ne pas en parler.

L’année dernière, j’ai reçu une somme d’argent, avec un très gentil petit mot. La personne m’offrait une pipe Wolff, de mon choix. Et c’est là qu’il y a eu un malentendu. Je travaillais sur écran pour un certain projet, que je devais finir impérativement avant d’émigrer à Lyon pour quelques temps - et de fait, outre la fatigue, j’avais perdu quelques dixièmes de vue, et mes facultés d’attention n’étaient pas au plus haut.

J’ai donc compris que la personne me donnait de quoi m’offrir la pipe du groupe, et c’était déjà une question résolue. Elle m’a fait remarquer un peu plus tard que, comme les contrats avec les petites lignes, je n’étais pas allé jusqu’au bout de son message, à ma grande confusion.

J’ai pu donc, avec quelques mois de retard, réparer mon erreur, et j’en profite pour la remercier encore ici. Comme c’est quelqu’un de modeste, je tairai son nom (ses initiales sont JLR). Mais je n’en dirai pas plus.

Arrivé sur le site de Christophe, je dois dire que j’ai hésité entre une snail qu’il venait de produire, et qui me rappelait une pipe de Trever dont j’avais dû me débarrasser lors d’une précédente période de dèche.

Mais non, c’est cette Bodog, qui me semble plus représentative du travail de Christophe, qui l’a emporté.

Je ne sais ce qu’il en est pour vous de l’arrivée d’une nouvelle pipe, mais c’est il me semble un petit évènement : je ne dirais pas que je passe l’aspirateur pour faire bonne impression, mais c’est tout comme. Car enfin, des questions se posent : va-t-elle se plaire chez moi ? Vais-je lui convenir ? Nous entamons une vie en commun, pourvu qu’il n’y ait pas de divorce à la clef ? Si décidément je suis déçu, comment le dire à l’auteur de ses jours ?

une pipe de Christophe WolffAu premier abord, tout va bien : le site de Christophe est agréable, clair, et tout se passe bien. On a même droit à toute une batterie de mesures, clairement affichées, et que je vous repasse ici. Une galerie complète permet de se faire une idée, pour tous ceux à qui les millimètres divers et variés ne disent pas grand chose. Le paiement est facile, bref, tout semble bien se passer. Et dans les faits, le colis arrive, soigneusement emballé, avec des boites d'œufs pour protéger la belle.

Première bonne surprise, les photos n’ont pas menti. Ou plutôt si : elle est encore mieux en vrai. Au milieu de la grisaille de ces derniers temps, cette jolie teinte baptisée caramel vous met de suite en appétit.

On en vient à regretter le préculottage, on aimerait voir le bois brut. Premier essai à vide en bouche : je détecte une odeur particulière, dont je pressens qu’elle vient du bois, et non du préculottage. J’espère qu’elle ne va pas venir s’incruster lors des fumages, mais finalement non, elle disparait très vite.

une pipe de Christophe Wolff

Je ne l’ai pas fumé de suite, je voulais prendre un moment tranquille pour bien en profiter, et il m’a fallu quelques jours pour cela.

Si le bec me semble un poil épais, je sais aussi que c’est mon côté tatillon, mais comme la pipe est parfaitement équilibrée, j’oublie vite ce détail.

une pipe de Christophe WolffEt surtout, dès le premier fumage, l’aspiration est facile, aisée, comme si cela allait de soi. Je regarde le travail sur l’ouverture du bec, et tout s’explique : quelqu’un qui travaille comme cela pense évidemment à nous simplifier la vie.

Ceux qui ont pratiqué la plongée me comprendront : vous êtes sous l’eau, et à peine avez-vous besoin de respirer que le détendeur travaille pour vous, et que, sans effort (sauf quand vous êtes arrivé au fond de la bouteille, mais c’est une autre histoire) vous prenez une bonne aspiration sans effort aucun, c’est agréable n’est-ce pas ? Et bien, là c’est pareil. Si Cousteau était encore de ce monde, il fumerait une Wolff.

Je suis plutôt virginie, et chacun aura noté que ces tabacs chauffent plus que d’autres.Je ne ressens aucune brûlure dans ma main, je tire de petites bouffées sans forcer, et si la pipe est légèrement chaude dans ma main, c’est au contraire rassurant. Elle chauffe donc elle vit !

Voilà plusieurs pipes que Christophe affiche sur son site, et quelques regrets qu’il me laissait. Et d’ailleurs depuis d’autres sont venues qui …

Pendant que j’écris ces lignes, leur auteur est à Stuttgart. Je touche du bois pour que tout cela ait de belles suites, parce qu’il le mérite amplement.

Voilà, ce ne sont que quelques impressions, mais j’espère que ces quelques lignes vous donneront envie de vous faire un petit plaisir, les joies simples sont les meilleures, elles laissent de bons souvenirs, qui restent.