C'est Erwin Van Hove qui avait attiré l'attention des membres du Groupe sur Rad Davis. Il avait été si élogieux que pas mal de membres du groupe se sont rendus sur son site et ont trouvé leur bonheur. J'ai eu à un moment l'impression d'être le seul à ne pas avoir de pipes de Rad Davis !
Heureusement, une bonne fortune m'a permis d'élargir ma palette, et j'ai enfin pu aller sur le site de Rad pour mon propre compte, et pas seulement pour annoncer ses mises à jour sur le Groupe.
S'il y a une forme qui me semble représentative du travail de Rad, c'est la tomato. Il est aussi l'auteur d'une finition particulière, mélange de rusticated et de sandblasted, qu'il a baptisé blasticated.
Et que vois-je ? une magnifique tomato blasticated ! Mon sang ne fait pas mille tours, ni même cent, ni même dix, mon sang, comment vous le dire, n'a fait qu'un tour !
Je passe commande le plus vite possible. Si les pipes sont présentées sous divers angles de vue, ce qui facilite le choix et évite les mauvaises surprises, leur apparition est un peu lente. Le paiement en ligne est également très simple, encore plus si l'on dispose d'un compte Paypal. Tout de suite après, je reçois un mail de confirmation. Je me frotte les mains.
Hélas, à peine une heure plus tard, nouveau mail de Rad qui s'excuse : la pipe a été vendue une demi-heure plus tôt. J'en choisis donc une autre, ce qui est facile, et comme cette nouvelle élue coûte trente dollars de plus, je demande à Rad de me redonner son adresse Paypal. Que nenni, Rad veut s'excuser de la déception, et ne veut pas en entendre parler.
J'avais déjà été en rapport avec lui, mais je sais qu'il est coutumier de ce genre de geste, et que tout le monde salue sa gentillesse.
Ce n'est pas de cette pipe, d'ailleurs, que je vais vous parler. Simplement, le plaisir que j'avais pris à la fumer m'a donné envie d'en avoir une autre. Et cette autre, je l'ai trouvée sur le site Smokershaven.
C'est une blowfish sablée. Disons-le, Rad a fait de plus beaux sablages. Mais voilà, quand j'ai vu cette pipe, j'ai eu le coup de cœur. Comme des gens très bien passent leur temps à me dire qu'il faut que je sois sérieux, j'ai attendu deux ou trois jours avant de revenir sur le site. Ouf ! celle-ci, personne ne me l'avait prise.
Et voilà, elle arrive, dans sa pochette rouge. Et comme la première, elle est encore mieux en vrai.
Car il faut le dire, les photos, les miennes encore moins, ne lui rendent pas totalement justice.
Ce qui frappe d'abord, c'est sa légèreté : 39 grammes, et son tuyau, qu'on ne sent pratiquement pas en bouche.
Tuyau surprenant, et bec aussi, qui semble partir en bas à gauche. Comment vais-je bien pouvoir tenir cette pipe ? Et bien, elle tient parfaitement bien, c'est fort bien fait.
Pour les amateurs de chiffres, le tuyau, au plus près du bec, est épais de 3mm. Le bec dans sa partie la plus large, de 6. La chenillette y passe comme qui rigole.
Moi qui m'était dit qu'un jour j'aurai une pipe verte, avec un tuyau vert, signée Talbert, me voilà avec mon deuxième tuyau cumberland vert de Rad Davis !
Me voici donc à fumer cette pipe depuis quelques jours : le culottage se fait doucement, et même avec plaisir, alors que ça n'est généralement pas la partie la plus amusante. Je sais déjà que j'aurai du mal à laisser cette pipe se reposer pendant quelques jours après l'avoir fumée.
Le fumage se fait tout en douceur et tranquillité, naturellement. Voilà des pipes où l'on ne risque pas de trouver des brins de tabacs non consumés dans le fond.
Des défauts ? Très franchement, j'aurais aimé en trouver, pour faire la preuve de mon impartialité. Mais voilà, j'ai beau chercher...
Cette courte page n'est donc intéressante que pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce pipier. Les autres sont déjà convaincus. Ah si, cette pipe, avec cette forme si particulière, la blowfish, avec ce sablage, qui demande du travail, ce tuyau fait main, et de belle manière, m'a coûté l'équivalent de 205 euros.
Ce n'est pas cher payé pour le plaisir qu'elle me donne.
