La Caisse Autonome a l’autonomie financière. Le S.E.I.T.A. proprement dit comporte plusieurs divisions qui contrôlent l’industrie française du tabac aux différents stades. En outre, il a des services spéciaux : laboratoires, écoles d’application, ainsi qu’un institut expérimental à Bergerac. Le Monopole des Tabacs occupe pour ses fabrications un personnel de 9 500 personnes ; 100.000 planteurs dûment contrôlés lui fournissent en France les tabacs en feuilles ; 50.000 débitants assurent la vente des produits finis. Son chiffre d’affaires qui a été sans cesse en augmentant est actuellement de l’ordre de 160 milliards et son bénéfice net de 120 milliards.

Le Monopole des Tabacs est rattaché au ministère des Finances ; il étend son action sur toute la France métropolitaine, à l’exclusion de la Corse et de l’Algérie. C’est donc essentiellement une institution de caractère fiscal. Cet aspect fiscal est d’ailleurs inséparable du tabac dans tous les pays du monde. Il peut revêtir diverses formes : tantôt c’est le régime du monopole direct comme en France (ex. Italie, Tunisie, Japon, Turquie, U.R.S.S., etc.) ; tantôt le monopole est affermé à une compagnie privée comme en Espagne et en Suède ; tantôt l’Etat se contente d’appliquer des taxes sur la culture, l’importation et la consommation (ex. Etats-Unis, Canada, Allemagne, Belgique, Hollande, etc.) ; tantôt enfin, l’imposition consiste surtout en droits de douanes comme en Suisse ou en Grande-Bretagne.

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