La pesée du tabac à la manufacture; au fond, à gauche, les hachoirs. (Copyright by Deval)

Des appareils de types variés permettent de réaliser cette opération qui incorpore au tabac environ 23 % de son poids d’eau salée légèrement chauffée. Après quoi les tapis roulants transportent les tabacs jusqu’au hachoir. En France, les largeurs de coupe sont de 0 mm. 8 pour les scaferlatis et 0 mm. 6 pour le tabac destiné aux cigarettes. Du hachoir, le tabac passe sur d’autres tapis où il est secoué, puis descend à la torréfaction. Cette opération est capitale pour la formation du goût de nos tabacs : le tabac est soumis à de fortes températures dans des fours où il ne fait que passer ; au cours de ce passage, il perd de l’eau et de la nicotine et le mélange devient plus homogène ; de plus, il acquiert un « goût de four », goût caractéristique des tabacs des manufactures françaises. Après torréfaction, le tabac est conduit généralement par transport pneumatique, à des « masses » qui sont des tas d’environ 10.000 à 15.000 kg. séparés par des cloisons de bois ; le tabac y séjourne trois semaines et y subit une maturation au cours de laquelle le goût s’uniformise.