Benjamin Walberg est né en 1986 au pied de la Sierra Nevada, à une heure de Sacramento, en Californie du Nord, et il y vit toujours. Il profite du temps libre que lui laisse son travail dans le bâtiment, dans l'entreprise familiale, pour réaliser une trentaine de pipes par an. Il ne fume la pipe que lorsqu'il a assez de temps pour en profiter - c'est à dire pas tous les jours.
C'est depuis le printemps 2011 qu'il travaille comme pipier, la première année ayant été employée à travailler et peaufiner ses perçages.
Comme la plupart des artisans, son travail est influencé par la nature, le design, et, comme tout pipier à son avis, il l'est bien évidemment par le travail d'autres pipiers. Réaliser des pipes, pour lui, a des points communs avec la musique : beaucoup de styles différents, et chacun apportant sa touche personnelle. Un pipier peut-être inspiré par le style d'un autre pipier, mais le résultat final sera toujours différent. Il apprécie particulièrement le travail de Michael Parks, Peter Heding, et les modèles Ikebana de chez Tsuge.
Sa bruyère vient d'Espagne et d'Italie, et ses tuyaux sont en acrylique et en cumberland. Même sil préfère aller vers la simplicité, il peut ajouter une bague, en acrylique, ou en bois comme l'american holy, le zebrawood, le manzanita ou l'olivier. Il a la chance d'avoir sur sa propriété des arbres manzanita, qu'il peut ainsi utiliser à sa guise.
S'il propose une majorité de pipes lisses, c'est parce qu'il n'a pas encore le bon matériel pour réaliser sa finition préférée, les sablées, qui ont pour lui l'avantage de mettre en valeur la vie et l'histoire du bloc de bruyère. Il pourra dès 2013 proposer plus de pipes sablées.
Benjamin commence toujours par réaliser des croquis sur papier, puis reporte le dessin final sur le bloc de bruyère qui lui semble approprié. Il découpe ensuite la forme à la scie à ruban, et procède aux perçages, d'abord la tige, puis la mortaise, et enfin le fourneau. Il découpe et perce le tuyau, l'adapte à la tige avant de travailler la forme de la bruyère, avec une ponceuse à disque. Il s'applique à peaufiner en particulier la liaison tige-tuyau, en soignant l'emboitement tenon-mortaise.