Brian G. Rowley - Growley Pipes

Comme la plupart des enfants du Michigan, Brian Rowley s'est amusé, enfant, à tailler des morceaux de bois. Il se souvient d'un homme qui taillait une chaine dans une branche, geste étonnant, voire magique, pour un enfant.

Etudiant, il part en Alabama, et commence à fumer la pipe, au collège. Le question de l'outil pipe l'inquiète peu, il se concentre surtout sur les effluves odorantes - et reconnait que fumer pour pas cher n'est pas la meilleure façon de débuter. Ses premières pipes ? Une King's Cross, une Ben Wade freehand, suivies d'une BC. Ce seront ses trois seules pipes pendant des années. Aujourd'hui, il fume ses propres pipes, une Rad Davis, et une Tom Eltang.

Reviennent les souvenirs d'enfance, et en regardant sa Ben Wade, Brian se demande s'il pourrait en faire autant : commande d'un morceau de bruyère, travail à la Dremel, perceuse ... Pas une très bonne pipe, mais reconnaissable à vue de nez en tant que pipe. Mais il est devenu "accro" à la chose. Il contacte Tyler Lane, qui restera gentil et aimable, même au bout d'heures de conversations téléphoniques. Puis, quittant l'Alabama, il devient voisin de Rad Davis.

Après quelques conversations, Rad l'invite à venir le voir créer une pipe. Brian restera cinq heures à le regarder travailler, et à prendre des notes. Regarder travailler les bonnes personnes laisse croire que la chose est simple, et Brian pense qu'il peut le faire. Il vend sa voiture pour se procurer le bon matériel. Au bout de quelques mois, son atelier est prêt. Pendant des mois, il va travailler encore et encore, présentant son travail sur le Pipemakers Forum, toujours assisté de Rad et de Tyler. Il fait toutes les formes possibles. Il reste impressionné par le travail des Danois, et de Tom Eltang bien évidemment.

Cela reste pour lui un passe-temps, qu'il pratique sérieusement, apportant autant de soins à son travail qu'aux matières employées : bruyère de chez Mimmo, ébonite et acrylique allemands, ivoire. Il espère simplement, outre le fait de travailler à de bons produits, proposer des pipes qui se fument agréablement, sèches, en gardant à l'esprit qu'on ne devient pas pipier parce qu'on l'a décidé, mais parce que l'on travaille à s'améliorer encore et encore.