Andrew Marks a grandi à Manhattan, mais depuis 1969 il est installé dans le Vermont. C'est à cette époque qu'il démarre son activité de pipier. Bien qu'il ait visité certains des meilleurs pipiers, comme Sixten Ivarsson, ou Hans Nielsen, plus connu sous le surnom de Former, il se considère comme un autodidacte. Son désir de créer de la beauté, à partir de la bruyère, des formes élégantes, équilibrées, est ce qui l'a motivé.
Sa bruyère vient de Corse et de Grèce, et il l'a choisie, une fois pour toutes pourrait-on dire, en 1972. Depuis, il travaille avec le même fonds de bruyère, et ses ébauchons aujourd'hui sèchent depuis plus de trente cinq ans dans son atelier. Ses tuyaux sont en ébonite, agrémentés parfois d'argent ou d'or, mais il préfère laisser parler la bruyère.
Il ne fait que des pipes lisses, sa finition préférée est naturelle, simplement à l'huile, qui ne cache rien, mais montre tout. Il aime aussi certaines teintes, "bloodfire", "ember", "gold flame", quand cela peut mettre en valeur le grain.
Il fabrique une centaine de pipes par an, entièrement à la main, sans tour, mais avec une ponceuse, ayant toujours en tête de garder l'objet en mains du début à la fin. Jamais de préculottage chez lui. Pas de classement non plus. Ses pipes sont simplement signées, datées, parfois agrémentées d'un petit rond de bruyère sur le tuyau.
