Prince Albert

Prince Albert

Dès l'ouverture de la boite ce qui frappe le plus, c'est une odeur de cacao,
Visuellement les brins sont assez clairs pas très épais
Au toucher le tabac est juste comme il faut. il n'est pas hyper humide mais est souple au toucher;il peut-être fumé dès l'ouverture de la boite. il ne sèche pas facilement.

Le bourrage est aisé; les brins souples et pas trop longs remplissent aisément les fourneaux modestes.

La mise à feu est on ne peut plus simple : une allumette suffit et le tabac ne s'éteint pas au cours du fumage. on allume, le tabac se consume seul sans forcer mais pas forcément rapidement; rien à voir avec un tabac brun.

Ne cherchez pas à voir ce tabac évoluer de manière radicale entre le début et la fin du bol. Si la fin du bol est un tantinet plus amère il n'y a rien de dramatique non plus.
Pas de quoi vous agresser langue, palais ou les deux.
C'est un aromatique léger; pas du genre à marquer irrémédiablement vos pipes.
Pas de quoi vous faire tourner la tête ou vous donner la nausée non plus; ce tabac est assez doux. Parfait pour un débutant cherchant sa voie parmi les aromatiques.

En conclusion ce tabac agréable à fumer et pour l'odorat de votre entourage est du genre que vous pouvez fumer sans vous prendre la tête. Vous bourrez, vous allumez et c'est parti jusqu'au bout de votre pipe.

C'est le seul aromatique que je fume encore; parfois. Pas énormément non plus. (Joseuvic)

A la sortie du sachet, il est beau mais je l'ai laissé respirer une dizaine de minute pour que l'odeur du sachet plastique disparaisse

Au nez, je retrouve une odeur de tabac et de cuir sans aucune autre note.

La coupe est fine, le touché est doux, d'une belle couleur brun boisé.
Les brins fins comblent facilement le foyer.

Dès l'allumage l'odeur ambiante est agréable.
Du début jusqu'à la fin, j'ai trouvé un goût et une odeur de cuir sans autre note aromatique. Le fumage est assez linéaire sans véritable variation de goût si ce n'est que je l'ai trouvé un peu plus fort sur la fin.
Il ne pique pas en bouche, la langue et les papilles ne sont pas anesthésiées.
La fumée est légère, et il ne fait pas chauffer ma pipe au paroi épaisse.

En conclusion, j'ai trouvé que c'est un tabac assez agréable sans pour autant avoir de surprise. (Spooky77)

Aux premières bouffées, les dominantes restent café, brun, adoucis d'une touche de chocolat...
Ensuite arrivent les méli-mélo plus classiques avec le toast un peu brûlé, on a rapidement aussi des notes caramélisées un peu de pin, de bois fraîchement coupé c'est frais !
Je comprends pourquoi ce tabac est préféré l'été, ça m'évoque une balade en forêt en été, après un bon repas, un bon café avec un petit chocolat noir. Ce sont les saveurs et les images qui m'arrivent...
Les saveurs changent un peu à mi-pipe et l'aromatisation est plus sensible avec une note rhum et florale, légèrement piquante (rien à voir avec un amsterdamer, attention) plus épicée. Les saveurs tournent assez rapidement vers la fin de l'été, avec une pointe de foin frais, le mélange des saveurs évoque un mélange de moissons et de ramassage des champs de luserne.
Ce tabac se consume bien, sans glouglou même dans cette pipe très courbe.

Il pourrait bien devenir un de mes tabacs de base et remplacer très avantageusement mon borkum riff !
Bon, deuxième bol de prince Albert, cette fois j'avais choisi ma Vauen riva. Cette pipe a un filtre 9mm que je change à chaque fumage, je l'utilise d'habitude avec mon WO Larsen...
Et le prince Albert ne s'y plaît pas : non pas que le fumage fut désagréable, mais est-ce le filtre, ou la pipe elle-même ? Il n'a pas développé les arômes du dernier fumage.
Il est apparu à la fois moins goutu et plus amer... Sans être désagréable, encore une fois, ce n'était pas l'explosion de la dernière fois...(Bourriquet17d)

Le tabac est brun, il n'y a pas de variations de couleurs. La coupe est fine, agréable au touché. A la première odeur j'ai l'impression de sentir un cigare léger. Lequel ? je ne me souviens plus. Je sors le tabac du plastique et le laisse aérer un peu. En revenant c'est une odeur beaucoup plus douce qui m'attend. Par contre je ne décèle pas d'odeurs d'aromatique.

Il est facile à bourrer, il rentre tout seul dans la pipe. A l'allumage il démarre tout seul et restera allumé jusqu'au bout.

J'ai fumé deux bols. J'ai trouvé le tabac un peu ennuyeux. Il n'évolue pas au long du fumage, et j'ai eu de la peine à rester concentré sur l'expérience. Je pense que ce type de tabac est parfait lorsque l'on fume en promenade, dans la forêt ou en montagne. C'est plus un tabac de tous les jours, on allume sa pipe et on pense à autre chose. Je souligne que j'ai eu d'excellentes remarques de mon entourage concernant l'odeur que dégageait ma pipe qui semble-t-il est très plaisante. (pives)

Le tabac est coupé fin et il est de couleur marron assez foncé.
Le goût est d'abord marqué par une aromatisation que je n'arrive pas totalement à identifier, il y a du fruit rouge et du chocolat mais tout ceci est assez léger. La fumée est moelleuse et le tabac se consumme sans souci. Peu à peu l'aromatisation et le goût du tabac s'accordent bien, on sent bien le goût de burley mais il est rehaussé par les saveurs aromatiques. De temps en temps il y a une petite acidité qui s'exprime mais ce n'est pas désagréable.
Finalement, je retrouve le goût qui était resté dans mes souvenirs quand j'en avais fumé il y a plus de quarante ans.
Deuxième impression :
Je remplis une autre pipe aujourdhui bien décidé à fumer le Prince Albert très doucement.
Après l'allumage qui amène cette saveur sucrée de fruit rouge indéterminée et de chocolat, le fumage lent développe une saveur un peu tannique qui évoque le cuir pas totalement travaillé, mais c'est un peu lassant à la longue, et je me décide à prendre une goulée un peu plus prononcée afin de retrouver de nouveau le sucre et la saveur de fruit rouge. Ce n'est pas facile d'obtenir un équilibre car la pipe chauffe alors un peu trop. Je la laisse s'éteindre, puis je la rallume quand elle est plus tiède. Et là les saveurs se mélangent : tanin, sucre, burley, et cette saveur de fruit rouge qui évoque un peu le bazar oriental. En fin de pipe se développe une saveur assez proche de l'encens.
Pour apprécier totalement ce tabac il faut un rythme de fumage pas si évident que cela.
Je vais faire un nouvel essai demain.
Prince Albert troisième impression :
Cette fois-ci je décide de fumer non plus par petites goulées mais par goulées moyennes assez espacées de manière à maintenir la combustion sans chauffer la pipe. Exercice un petit peu difficile mais qui donne un assez bon résultat : le goût est plutôt savoureux et même assez "réconfortant".
C'est sans doute pour cela que ce mélange est autant apprécié aux USA.
J'avais certainement adopté cette méthode lorsque j'en avais fumé il y a 46 ans (le temps passe). Si je n'en avais pas racheté c'est qu'il était un peu cher par rapport au mélange que je fumais à l'époque (le Clan), et que je trouvais qu'il lui manquait un peu de "piquant" (de cette petite saveur de tabac "brun" que l'on trouve dans le Clan).
Joseuvic ayant été généreux, je vais pouvoir faire encore un autre essai, mais cette fois non pas dans une pipe en bruyère mais dans une pipe en maïs.
Dans une pipe en maïs, le Prince Albert développe un goût assez similaire à celui qui se développe dans une pipe en bruyère, mais avec peut-être un peu moins de saveur sucrée.
Cependant, la pipe en maïs a un peu moins tendance à chauffer que la pipe en bruyère,.
C'est donc un tabac qui convient aux deux types de pipe.
Profitant d'une baisse de température, j'ai de nouveau fumé du Prince Albert. Eh bien, je dois dire qu'il est assez agréable avec ses saveurs de chocolat et de liqueur (Bourbon ?). Même si les arômes sont un peu artificiels, je comprends qu'il plaise. Certes les saveurs apparaissent et disparaissent et en les cherchant on a tendance à faire chauffer la pipe, ce qui amène quelquefois à y laisser de la salive. Il a ses défauts mais aussi ses qualités. J'ai bien envie d'en acheter de nouveau (j'en avais acheté un paquet en 1973).(leborgne)

Il y a camarade et camarade, c'est bien connu.
Il y a le camarade toujours prêt à faire les quatre cents coups. Le type est aussi charmant qu'épuisant. Il a toujours une soirée où se rendre, un restaurant à recommander et une copine célibataire à présenter. Pour peu que ce type réussisse dans la vie, c'est un feu d'artifice permanent. Il conduit un machin décapotable, ne jure que par le cachemire et les huîtres du bassin d'Arcachon. Il est toujours célibataire à cinquante ans et s'il ne l'est pas, et bien il l'est quand même. Il vaut mieux éviter de répondre favorablement à ses invitations quand il organise une fête chez lui car il y a fort à parier que l'ennui et l'alcool venant, il aura la géniale idée d'organiser un concours de tir à l'arc dans le couloir ou de jeter dans la piscine tous les types mariés.
Bon.
Et puis il y a le camarade plus discret, pour tout dire plus emmerdant. C'est un type toujours égal, un peu taiseux, qui conduit une familiale, porte des chaussures de sport à la ville, et passe ses vacances là où son budget lui permet d'aller. Il exerce un job ennuyeux avec une collègue prénommée Martine, n'a pas grand-chose à raconter et, pour être tout à fait honnête, s'afficher en sa compagnie est aussi distrayant qu'une après-midi passée dans un service de grands brûlés. En revanche, ce type est d'une fidélité à toute épreuve. Jeune, il sera présent pour vous aider à déménager de votre Studio à votre deux pièces et il ne se cachera pas au moment où l'on doit se coltiner les six étages avec la machine à laver. Plus vieux, il vous ouvrira sa porte à minuit et après avoir servi un café noir et écouté vos explications alcoolisées dans son pyjama dépareillé, tentera de vous raisonner avec ses mots à lui. Non, ce n'est peut-être pas une si bonne idée que ça que de tout plaquer pour aller s'installer en Patagonie avec cette hôtesse de l'air norvégienne croisée deux soirs plus tôt dans un bar à vin.
Depuis que j'ai l'âge de comprendre comment les choses fonctionnement dans ce monde (ou, plus modestement, de tenter de les comprendre), j'ai toujours privilégié ce genre de camarade. Alors, du coup, je ne peux qu'aimer ce Prince Albert, discret et austère. Je pense que nous allons devenir de très bons amis, lui et moi. (Bertrand)

Prince Albert.
Pour Nightcap et ses amis, il va sans dire que le Prince Albert était l'époux de la Reine Victoria.
Pour les jeunes fumeurs de pipes électroniques (de Marseille ou d'ailleurs), l'image d'un percing génital pourrait prêter à confusion.
Heureusement, le tabac est vendu dans une jolie boîte avec le portait du prince, pas d'erreur donc.
Ce mélange ne date pas d'hier puisqu'il est commercialisé depuis 1907.

Mais que vaut-il?
Certains mélanges sont clivants, même ici.
En fumant ma pipe, tout en prenant quelques notes, je me suis mis à parcourir les avis et je dois dire qu'il y a un geek consensus.

Au nez, une odeur familière et plutôt agréable. J'aurai dit de vieux livres. Arnaud y sent du cacao, Spooky du cuir, Bourriquet des toasts brûlés caramélisés, Pives une odeur de cigare. Je souscris à tout cela.

Au fumage? Quelque chose comme de la cassonade, pas désagréable du tout quoique léger et peu complexe.

Après quelques bouffées, ma pipe s'éteint. J'étais trop concentré sur le texte de Bertrand. C'est alors, qu'a froid, je perçois une odeur désagréable impossible à définir. Heureusement, elle disparaît dès que je rallume ma pipe.

Mais elle reviendra régulièrement en cours de fumage. Je crains que ce ne soit les substances chimiques qui produisent ce goût.

Que conclure?
Gilles the Good dirait que c'est un bon tabac simple, sans histoire, certes peu évolutif mais qui rassure et qui a bercé des générations de fumeurs.
Gilles the bad reprendrait les mots d'Erwin disant que la vie est trop courte pour s'encombrer de tabacs moyens.
Les prochaines pipes me permettront certainement d'affiner mon analyse et de savoir si je le considère comme un bon tabac simple ou alors comme un tabac quelconque sans intérêt. La distinction est ténue mais la conséquence est radicalement opposée; en racheter ou ne plus en retoucher.
J'ai vidé la pipe 30min après avoir fini mon bol et là, je viens de la prendre en main pour sentir son foyer.
Il se dégage une odeur assez forte de cigare, quelque chose pas de différent sans être très éloigné quand même du semois, bref, on sent bien que c'est un mélange au burley. Probablement à ne pas fumer dans sa pipe préférée dédiée aux virginies....
Essai ce matin dans une maïs.
Positif: à aucun moment je n'ai ressenti un mauvais goût, ni pendant le fumage ni après.
Négatif: des sensations assez proches de celles de Laurent M. Je trouve que le maïs a tellement adouci la fumée que je n'ai pas senti grand chose.

A ce stade, je pense que c'est un drugstore blend moins désagréable que la plupart de ses concurrents, genre Borkum, Amsterdamer, McBaren gamme aro etc. Je comprends donc son succès depuis tout ce temps.
Par contre, pour ceux comme ici qui ne lésinons pas sur le temps et l'argent passés à rechercher les blends les plus rares, complexes, mythiques qui soient, et bien il faut le dire, tout princier qu'il soit, ce blend ne joue pas dans la même catégorie.(Gilles Suisse)

Plusieurs tentatives qui 'mont amené à cette conclusion : incompréhension.
Je ne comprends pas le succès de ce mélange. Si sur quelques bouffées, j'ai eu un peu d'espoir, ça devait être un accident. Le Prince Albert était quelqu'un de beaucoup plus rigolo que ça, pourquoi avoir donné son nom à un mélange aussi ennuyeux ?
Ajouter à cela que malgré toutes mes précautions, toutes mes pipes ont chauffé. Toutes. Que cela m'arrive avec un virginie flake au moment où je suis énervé, ok. Que je doive poser ma pipe et me calmer, d'accord.
Mais dans des pipes fumées tranquillement, la nuit, au calme, ou à l'extérieur allongé sur l'herbe, ça m'échappe.

Le goût ? Les quelques impressions données plus haut, je les ai ressenties aussi, furtivement - et c'est sans doute moi le responsable. Mais même si je ne les trouve pas transcendantes, j'aurais apprécié qu'elles soit moins fugitives.

Le fugitif me semble un meilleur nom pour ce mélange : à peine l'a-t-on aperçu, qu'il disparaît. L'intérêt de fumer ça m'échappe complètement.

Un mélange de tous les jours ? Pour des jours sans but, sans fin, sans soleil, sans froid ni chaud, bref, des jours tristes. (GuillaumeFdP)

Prince Albert