Mac Baren HH mature virginia

Mac Baren HH mature virginia

C'est vrai que l'enveloppe est particulièrement odorante.
Rien à voir avec le léger parfum habituel des virginies. Ca sent... hum... spécial, je dirai le céleri, odeur que je retrouve dans certains anglais de chez Germain's.
Vu que l'échantillon est suffisamment généreux pour faire plusieurs bols, je me suis permis de m'en faire un vite fait sur le chemin du boulot... pas propice à la dégustation mais pour se faire une première vague idée.
Cette odeur particulière de céleri n'est pas ressortie les 5-6 premières minutes mais elle est apparue les 5 suivantes... puis suis arrivé à destination.
Ca me semble très différent des odeurs habituelles de citron ou de boulangerie qu'on rencontre avec les virginies; vraiment, je lui trouve un air de famille avec les Germain's.
La suite au prochain épisode.

édit après quelques fumages: l'échantillon étant particulièrement généreux, j'ai pu fumer plusieurs pipes pour me faire une idée.
Si cette odeur, disons de céleri, est toujours très présente à froid, je ne l'ai pas ressentie clairement dans les nouveaux fumages.
J'ai un peu triché en lisant la chronique de Flake qui nous indique que le mélange devrait contenir, en plus de différents VA, des orientaux. Et bien, ça explique tout!
Si seulement je m'étais intéressé à l'époque à ce tabac et que j'avais noté qu'il contenait aussi des orientaux (le mélange VA/oriental, avec ou sans une pointe de latakia étant l'un de mes favoris), je l'aurai testé.
Mais diantre, pourquoi choisir un nom pareil, trompeur!

Il est très difficile de rédiger une chronique détaillée sur mes impressions au fumage. En effet, il ne me vient pas d'image en tête, ni de métaphore particulière. La seule chose que j'ai rapidement noté sur mon petit cahier, c'est "souple, crémeux, rassasiant". M'est également venu à l'idée de classer les tabacs en 3 catégories: mauvais, neutres, bons. Et bien, sans hésitation, il se classe dans les bons.
C'est un VA sérieux, doux, pas léger dans le genre citronné, pas extrêmement puissant, complexe avec ses orientaux mais pas compliqué à fumer et à se révéler.
Il n'a peut-être pas l'effet "wouaa" en le découvrant, ne vous fait pas voyager dans les Balkans ou dans l'Amérique profonde ou tout autre lieu, mais il est simplement très bon, fondu, rassurant.
S'il fallait lui trouver un air de famille avec un autre tabac, je dirai qu'il y a un cousinage entre un VA de McClelland (ex. red cake) mélangé à, toujours chez McClelland, leurs séries des grands orientals, l'odeur de ketchup/vinaigre balsamique en moins.
Bref, l'archétype du bon tabac à pipe, pour passer un bon moment de détente. (Gilles Suisse)

Arôme à l’ouverture du sachet : très particulier. A la fois animal (viande séchée) et végétal (céleri –ou plutôt sel de céleri, un peu de fenouil…). D’après les informations que j’ai pu glaner sur internet, MB utilisait du vinaigre balsamique pour « saucer » un peu ce tabac.
Présentation : des brins fins mais assez larges, une dominante de bruns, et d’autres plus clairs. Consistance très homogène, facile à bourrer.
Au fumage : l’allumage est facile et, dès les premières bouffées, on se rend compte que ce n’est pas un virginie classique. Il est d’ailleurs assez fréquent que les dénominations choisies par MB soient trompeuses : cf. le Latakia blend dans lequel il faut vraiment chercher le latakia. Ce n’est pas un virginie classique, parce qu’il ne se contente pas de développer l’acidité, le sucre, les viennoiseries et les agrumes que l’on attend de ce type de tabacs. Ils y sont, mais en mode mineur, et viennent en accompagnement d’autres saveurs : une douceur qui fait un peu penser au jasmin en fleur, puis, en cours de fumage, une discrète amertume de café léger et sans sucre. J’y vois deux raisons (là encore, j’ai fait quelques recherches) :
- D’abord, un mélange de nombreux virginies, et qui plus est âgés (ce qui soit dit en passant est peut-être une des raisons de la disparition du Mature Virginia du catalogue MB) : en vieillissant, ceux-ci, du moins selon mon expérience, prennent un goût plus sombre. De plus, je pense qu’il y a dans ce mélange des virginies séchés à l’air, d’autres fire-cured, mais je peux me tromper. Ou alors une pointe de Kentucky ?
- Ce qui mène à la deuxième raison : d’après MB, il y a des orientaux dans le Mature Virginia, et cela semble très plausible. Pour prendre une comparaison avec les cigarettes, on sent avec un virginie classique la même différence qu’entre une Benson & Hedges « dorée » et une Camel.
Mais évidemment, ces considérations ne font pas un avis. Celui-ci, à mes yeux, est extrêmement positif : le Mature Virginia est un monument de subtilité, qui demande une concentration certaine pour en ressentir les saveurs, un peu comme un vieux Pauillac. C’est de la dentelle, ce qui ne peut pas en faire un « all-day smoke », mais plutôt un tabac de dégustation à réserver pour des circonstances bien particulières. Un témoignage de l’art du blending aussi, qui est à mes yeux beaucoup plus réussi qu’un autre mélange MB assez comparable pour sa composition complexe, l’Acadian Perique. (flake)

Le premier contact avec un tabac est toujours une découverte qui laisse une palpitation. Cet échantillon, je l’avais un peu perdu dans les lettres de La Poste, en grève depuis deux mois dans mon secteur. Et le voilà. Le voilà en même temps que le Flake Kentucky. Il a fallu rapidement les isoler car les odeurs se mêlaient. Le châtain clair du HH révèle son virginie mais pour la composition, il vaut mieux s’en référer aux sites et annuaires en ligne. Je suis indécrottablement peu doué pour cela. Du brun clair et du brun sombre, voilà tout ce que vous aurez de ma plume, et cela ne vous avancera guère. Comme on ne parle que de tabac, cela risque d’être très monotone. Le jour où vous aurez : « ce beau violet, « une herbe d’un indigo parfait », il faudra sans doute vous inquièter de ma vue, de ma santé et sans doute de la votre. J’hume le paquet fermé. Je profite de l’odeur. Une odeur de grange agricole un soir d’été, quand le soleil a bien fait chauffer le toit de tôle et la poussière qui s’amasse sur le matériel et les résidus de moisson. Vieux souvenir d’enfance. Oui, c’est bien une odeur d’été chaud à la campagne mais aussi une odeur de vieux placard que l’on ouvre et dans lequel il y a des gâteaux secs. Sans doute un fond de miel, de pain grillé. Rien de fruité.

Je ne m’appesantis pas sur le bourrage de la pipe. Je le fais comme un goret gougnafier. C’est rapide, brutal. Pas de Achim Franck ou de gestes précieux, rien de technique : de l’herbe, un puits de bois. l’une va d’en l’autre. Je fourre tout dedans, vérifie que l’air passe avec une légère résistance. C’est le geste d’un goinfre, c’est du ready rubbed. Pas besoin de précaution de princesse au petit pois. Hop, le Corona sur le tas de feuille et tire un coup. Je suis dehors. Les premières bouffées sont à la limite décevantes. Peu de profondeur, des odeurs qui oscillent entre le virginie et l’oriental. Rien de bien fantastique, j’en ai fumé d’autres et cela se ressemble. A la rigueur, la première ipression est : « tout ça pour ça ». Je fume dix minutes sans conviction un demi-bol en marchant. Je ne suis pas concentré sur le fumage. Je pense à cette longue journée de formation qui m’attend et les mails qui s’accumulent durant ce temps. Stop l’ami, il est temps de mettre le bouchon sur ta Castello. Laisse-là reposer et toi aussi. Je laisse jusqu’au soir. La journée n’a pas été bonne. Nous sommes vendredi soir, c’est W.E., je laisse la pression retomber. Je ressors la pipe sur mon balcon et sors Le Monde que j’avais ramassé là où je sévis et reçoit sévices. Tiens, il y a une nouvelle traduction du « 1984 » de Georges Orwell. C’est le moment de rallumer le fourneau en lisant le doubleplusbon papier de Pierre Ducrozet. Le goût du tabac est plus profond, bien équilibré et ne se modifie pas jusqu’au bout. C’est agréable, ça se consume bien, n’arrache pas la langue, ne grimpe pas le long des neurones. C’est pas si mal que ça. Il se consume jusqu’au bout sans devoir rallumer. Pas d’humidité latente, de glougloutage suspect. La cendre est grise. La saveur en bouche reste agréable. C’est un goût très classique que je trouve plutôt du côté de Guermantes, alias Dunhill. Là, MacBaren monte dans mon estime avec cette série des HH. J’ai une boite de Bold Kentucky, le déjà bon « grimpe-dans-la-mature-que-j’te-fasse-danser ». Ce HH là est bien sympa finalement. Reste à faire quelques essais dans une autre pipe. La Castello est plutôt destinée aux virginies et restitue bien le goût. Je vais passer le HH dans une pipe plus anglaise. Rien que du symbolique, la bruyère, y’en a pas de l’autre côté de la Manche mais enfin, les pipiers britanniques savent y faire. Zou, c’est la James Upshall qui tire le gros lot.

Samedi après-midi. Albion, perfide patrie, n’a pas tenu toutes ses promesses. Fumée par un immonde franchouillard, pourtant d’origine normande (Mânes de Guillaume à moi ! Pas le Fdp, le Bâtard... non, le prend pas mal c'est pas toi, c'est l'autre... la Conquérant ! ), la pipe ne rend pas grand chose du tabac. Mais la raison est peut-être autre. Un temps lourd, une inattention, encore. Plus que la pipe, c’est le Iago que je suis qui est en cause, traitre au double langage, bourrant ma pipe alors que mon esprit est ailleurs, focalisé sur une problématique de système de management de la qualité qui me fait râler. Il faut que j’allège la pression, que je négocie, que je transige au lieu d’éparpiller, dynamiter. Je vais faire pareil avec cette pipe. James, on reprend la discussion demain parce que là, ça ne donne rien de bon. Je passe par ma librairie de quartier et ressors avec « Trois leçons de ténèbres » de Roger Caillois et le dernier Sylvain Tesson sur Homère. La littérature est mon ultime patrie.

Dimanche après-midi, balcon. La chaleur est douce et l’orage gronde petit à petit au lointain. J’aime ce temps propice à la rêverie. James Upshall est au rendez-vous. Le bourrage est soigné, à ras la gueule. Le Zippo fait un long allumage de quinze secondes et c’est parti. Lovecraft m’accompagne. L’auteur aux adjectifs horrifiques accompagne la saveur de ce tabac, qui révèle toutes ses nuances, enfin. A la légère piqure du virginie répond les tonalités « fumées », de feu éteint un soir de veillée au fond des bois. La fumée est agréable, la combustion impeccable. Les saveurs ne changent pas tout au long de la pipe et s’approfondissent au dernier tiers, celui qui donne le plus de sensation. La nicotine fait aussi son office, faut ralentir mon vieux, tu transpires. Pause de vingt minutes et rallumage. Même bonne impression. Ce tabac est du sérieux, je lui tire mon chapeau. Il laisse la langue et la bouche au repos. Pas d’agressivité, de la rondeur, de la saveur. Il ne se trouble pas à l’usage, fait son office jusqu’au bout, comme un majordome fidèle. Je finis le bol en quittant la littérature des monstres pour plonger dans « Oeconomicae et pecuniariae quaestiones », autre histoire de monstres, d’un tout autre genre mais que Lovecraft ou Kafka n’auraient pas renié. Fumer la pipe peut mener là, de l’effroi à la réflexion et c’est bien ce qu’on attend d’un tabac que de favoriser l’usage de toute sa tête, celle qui imagine et celle qui raisonne.

Alors au final, au terme de ces trois pipes de HH Mature Virginia, mon avis est très positif. On peut y aller sans vergogne et sans réserves sur une référence qui n’apparaît certes pas comme un tabac original mais est dans la droite ligne de ceux qui pourraient devenir un très bon classique. (Laurent M)

Au nez, les premières ressentis qui me viennent son indubitablement sur le céleri, surprenant au demeurant mais pas désagréable du tout ! J'ai noté aussi la rondeur du chocolat et le velouté de la figue ou de la datte. Une point d'acidité très agréable, que je mets sur le compte probablement des orientaux, vient contrebalancer ce côté un peu sucré.

Ayant un peu séché, l'hygrométrie de l'échantillon était idéale et la combustion a été à tout point de vue sans aucun problème. Il se distingue de VA classiques, j'ai trouvé un petit côté citronné ou agrumeux au début, puis plutôt ensuite le pain grillé, voire la tartine beurrée suggérée par la chère et tendre qui s'est amusée à participer ponctuellement à la dégustation en tirant quelques bouffardes... Le fumage se fait sans encombre et est constant tout le long de la pipe, quelque chose de plutôt rond et rassasiant. Et sur la fin, des saveurs plus profondes et plus noires. Par contre, sous des allures douces et tranquilles, il sait titiller l'estomac, car si on n'y prend garde, en tirant un peu dessus, la nicotine sait se manifester et ça transpire (en tout cas pour moi)... Mais sans agressivité, sans amertume, de la saveur et de la rondeur, et pour une fois une sensation plutôt agréable en bouche en fin de pipe.

Un tabac sans chichi si on n'y prend pas garde, qui se laisse admirablement fumer sans rien lui demander de plus, mais qui cache aussi une subtilité certaine qui invite à l'apprivoiser si on veut la découvrir, quelque chose joue un peu à cache-cache. En fait, ça mériterait d'être approfondi, mais j'ai l'impression que ce tabac est admirable à deux niveaux : il sait jouer la simplicité pour fumer tranquille, sans prise de tête, sans réflexion particulière, pour accompagner ces moments tranquilles où l'on aspire à rien d'autre que l'instant présent, et puis il sait aussi ouvrir une autre porte, plus complexe, plus subtile, plus esthète, pour celui qui s'y arrête, s'y penche, et analyse dans une circonstance plus particulière, plus dédiée à la dégustation de pointe, à la réflexion centrée sur ce que l'on fume, ce côté Pauillac signalé par LaurentM.

Une belle découverte en tous les cas, un tabac original et de belle facture ! (EtienneB)

Vu la diversité de tabacs qui le composent, ce mélange se présente tel un pot-pourri de feuilles finement hachées que l’on pourrait confondre avec du thé. La senteur à cru est merveilleusement complexe : du sucre muscovado (proche de la mélasse), du thé à l’orange et de la torréfaction (café fraîchement moulu). Le tout relevé d’une nette sensation vinaigrée. C’est un tabac dont l’hygrométrie est difficile à maîtriser. En effet, il importe de le faire sécher avant de le fumer car il a dû baigner dans une bonne dose de vinaigre d’alcool. Trop humide, la fumée est littéralement caustique et vinaigrée. Trop sèche, elle rappelle l’âcreté d’un mauvais cigare ou d’un thé trop infusé.
Une fois trouvée la pipe qui lui convenait le mieux (pas nécessairement celle que je dédiais aux virginias classiques), j’ai pu savourer ce tabac plus sereinement.
L’allumage révèle une fumée vive et peu sucrée, au parfum aussi complexe que la senteur le laissait présager. Ce tabac des plus naturels évoque la feuille de cigare, la vanille, une certaine âcreté de thé infusé, des champignons séchés, de la terre, de l’écorce et du clou de girofle. Le vieillissement a fondu les différentes variétés de tabacs. Sans l’aide du perique la saveur est légèrement épicée (piment, baies roses) et à peine sucrée. Ce tabac possède du moelleux mais n’est pas mièvre ! L’acidité est présente tout au long de la dégustation. Je dirais qu’il a du caractère et du coffre sans pour autant se révéler assommant côté nicotine. En bon virginia, sa fumée est chaude. Il est important de le fumer à petites bouffées si l’on souhaite profiter de son arôme de thé à la menthe ou de mandarine séchée.
Bilan de cette dégustation, je dirais que c’est un tabac réjouissant mais qui vous laisse un peu sur votre faim. Assembler autant de variétés de tabacs et les faire vieillir plusieurs années ne mériterait-il pas un résultat plus percutant ? N’est-ce pas une expérience un peu vaine ? Je trouve que ce tabac en demi-teinte relève de l’exercice de style mais qu'à force de jouer sur le fil de l’acidité et de l’amertume tannique (écorce de chêne, thé surextrait), il n’est qu’à moitié satisfaisant. (Skiff)

A l'ouverture du sachet j'ai été frappé par le caractère assez complexe de ce tabac à l'olfaction. Avant tout une dominante sucrée, type mélasse ou pian d'épice, mais avec quelques ajouts que j'ai eu je l'avoue du mal à analyser.
Une texture de tabac et une hygrométrie parfaite permettent un bourrage sans problème de ma boule écume. L'allumage est en général parti en 2 fois, sans aucun problème de combustion ensuite.
La toute première partie de bol n'éveille pas de grande saveur. On a un goût un peu douceâtre.
Heureusement tout change assez rapidement et le caractère sucré initialement ténu se renforce progressivement pour atteindre un maximum vers le milieu du bol, caractère qui va se maintenir ensuite de façon quasiment constante jusqu'à la fin du fumage. Ce caractère sucré est complexe, me fait évoquer un pastel entre la réglisse et le miel... Même si ce tabac m'apparaît assez monolithique, il est sûrement bien plus complexe qu'il n'apparaît et je pense qu'il faut revenir dessus régulièrement pour en dévoiler les richesses. Ce n'est donc sûrement pas un all day smoke qu'on fume sans trop réfléchir, ce tabac m'appelle plutôt à l'analyse et l'introspection.
Tabac à ne point fumera trop vite sinon un très léger picotement lingual (ah ces virginia...) peut se faire sentir. Par contre je n'ai pas été gêné par la charge nicotinique. Le goût en bouche persiste quelque temps après le fumage, toujours dans les dominantes sucrées et agréables.
Au total un très bon tabac, à savourer lentement pour en apprécier les nuances. Une découverte très intéressante. (tabadoc)

Première expérience: Morel est dans la place
La belle magma entre en piste. Le tabac s’allume bien. Le démarrage est un peu long, croit-on. Il y a un côté brouillon dans cette pipée. Plusieurs choses se croisent. Mais là où celui qui disserte articule les arguments les uns aux autres, construit une démonstration étayée, argumentée et qui se déploie au fur et à mesure de sa copie, cette pipée propose un genre de vrac. Comme si, l'étudiant avait décidé de ne pas rendre une copie, mais de balancer ses feuilles de brouillon pleines de notes, certes, mais sans avoir fait le tri. Il y a des choses bonnes, des choses moins bonnes et surtout, on s’y perd...

C’est pas mauvais-mauvais. Mais c’est pas bon-bon. C’est bof-bof, et surtout terriblement décevant, quand on attendait quelque chose de chouette pour vous transporter. La déception que l’on éprouve vis à vis de l’etudiant prometteur à l’oral et qui s’effondre à l'écrit.

Deuxième expérience : Claessen entre en piste
Different. Mais alors, vraiment.
L’impetrant a pris le temps de se mettre au boulot. On retrouve les bons arguments. Mais surtout, un sens de la répartie, une manière de se livrer à son lecteur. C’est intelligent. C’est vif. Ça nourrit. Le tabac est construit et vous prend par la main pour vous faire voyager dans toute une palette de saveurs virginiennes.

Troisième expérience : Morel (n’) a (pas) dit son dernier mot
Pensant que c’est moins la pipe qui fait le sentiment que le type qui la tient entre ses dents, je réitère l’experience morelienne. La déception n’est que plus grande. Ce tabac que j’avais cru juste ne se fume pas. Il se brûle sans plaisir.

Quatrième expérience: Claessen pour le plaisir
Miam. Miam. Miam. Mais sans la surprise de voir se tabac se révéler. Le plaisir de prendre plaisir.

Cinquième expérience : Morel pour la science
Puisque c’est la première fois que je goûte aussi différemment un même tabac avec des pipes différentes, je veux en avoir le cœur net, quitte à passer à côté de quelque chose. Et là rebelotte, c’est désuni, au sens que les hipologues donnent à ce terme. Le tabac galope à main droite des antérieurs et à main gauche de postérieurs. Soudain, il se cabre. Et repart d’une belle foulée, mais désuni; à gauche des antérieurs et à droite des postérieurs.

Alors, comment faire le bilan de ces dégustations ? En vous laissant trancher pour savoir si j’ai aimé ou non. En tous les cas, puisque ce tabac n’existe plus, je n’ai pas à dire si j’en rachèterais. Et ça, ça m’aide bien! (Sooafran) qui pense quand même que quand le bougre décide de galoper à juste, il file bon à bon train et peut vous emmener loin...

VUE :

Une découpe très classique de "ready rubbed" j'imagine. Du brun standard dans les brins.

NEZ :

C'est plutôt sucré. Est-ce là le fameux "sauçage" à la danoise qui revient souvent dans les comptes-rendus ? Je pourrais comparer ça à un Amsterdamer qui ne sent pas fort.

FEU :

Pas désagréable. Puisque je suis parti sur une comparaison avec l'amsterdamer, je vais dire que ça y ressemble mais en bien moins lourdingue, ça se fume même ! Côté nicotine, je vais mettre un 3/5.

Conclusion : C'est loin d'être mauvais mais je ne suis pas tombé amoureux. Je ne passerai pas à l'achat et d'ailleurs y en a plus à vendre (freedent94)

Mac Baren