HU-Tobacco - FMB Zulu

HU FMB Zulu

Le tabac est de couleur assez foncée avec quelque brins blonds; un humidité parfaite et des arômes fumés, boisés et terreux plutôt prometteurs...
Bourrage aisé et allumage itou. On retrouve au fumage les arômes cités plus haut mais en plus discrets, avec un léger arrière goût acide/métallique, pas désagréable mais un peu "déroutant"...
Peu d'évolution en cours de fumage et pas de vrais changements selon le matériau des pipes utilisées.
Un tabac sympathique, que je classerai plutôt dans les Anglais "balkanisés" (bloodyoldchris)

Un mélange dit « anglais » à fort pourcentage de latakia (58%), complété de dark-fired kentucky, de burley du Malawi, de périque de Louisiane et d'un oriental du type Djebel :
Voilà ce que nous propose ce blend dépourvu de virginia, ce qui est fort rare pour un anglais !

Le parfum à cru, fort joli et complexe, oscille entre de fines notes fumées, de tourbe (presque camphrées) ainsi que de viande grillée, mais aussi d'épices : vanille, clou de girofle, cannelle, de cacao et même de fruits secs (abricots). A l’aération, apparaissent quelques notes fromagères, que j’attribue au périque.

Un blend sans virginia… Il m’a semblé qu’avec un tel assemblage le choix judicieux d’une pipe s’imposait. J’ai tout d’abord dégusté ce mélange dans la seule de mes pipes qui « n’aime » pas le virginia, un pot de David Enrique (gamme DE) dédiée aux burleys et kentuckys.

Après un séchage attentionné de ce tabac qui était très humide, la combustion s’est révélée aisée et régulière.
La dégustation a débuté à l’image de celle d’un bon burley de chez Hu Tobacco (le Nashville County, par exemple) avec de fines notes fruitées, torréfiées et épicées. Très vite, le dark fired kentucky m’est apparu presque plus dominateur que le latakia avec ses saveurs terreuses et charbonneuses, voire de pimenton, qui donnent toute leur force à ce tabac.
Fumée en extérieur, la combustion un peu vive peut amener de l’âcreté due au dark fired kentucky ou peut-être est-ce plutôt le périque ?
A l’issue de ce premier bol, j’ai trouvé ce tabac droit, sec, assez puissant, mais harmonieux !

J’ai ensuite fumé ce blend dans ma pipe dédiée aux mélanges anglais, une modeste prince des années 60 signée Au Narghileh. Il s'agit de ma meilleure pipe !
Dans cette vieille bruyère, le tabac a pris toute son ampleur et a révélé son caractère moelleux ainsi qu’un meilleur équilibre entre ses composants.
Il m’est apparu que la douceur du burley se mariait idéalement aux orientaux et surtout au latakia, pour amener le mélange vers une réelle finesse. Les accents aigus du dark fired kentucky et surtout du périque apportent de l’énergie à ce mélange qui sans cela serait sans doute plus pataud.
« L’acidité » apportée par ces deux derniers ingrédients est sans doute gage d’un vieillissement harmonieux. Laisser vieillir quatre ou cinq ans ce mélange pourrait bien apporter encore plus de fondu à l’ensemble.
Cependant à l’issue de cette dégustation, j’ai trouvé que le Zulu était un excellent english blend (ou peut-être un balkan ? Je ne saurais dire) qui fait partie des meilleurs que j’ai fumés. (Skiff)

Un blend à Latakia sans Va, c'est intéressant. Il n'y en a pas tant que ça sur le marché. J'ai déjà fumé le Mississippi Mud de C&D (Latakia, Cavendish, Perique). Ce n’est pas désagréable, mais c'est vraiment lourd, ça sature assez vite les papilles. Hans avec sa main de maître blender aura-t-il su rendre la chose plus subtile ?

À l'ouverture de la pochette, je suis sous le charme immédiat de cette odeur. C'est puissant, latakié, oriental de type curry, épicé d'un peu de poivre et doux comme un fruit sec, pruneau. C'est pour moi un régal, juste ce que doit sentir un bon anglais. En revanche je ne détecte pas le Kentucky et le Burley.
Les brins sont de coupe assez irrégulière, très sombres pour la majorité. Ils ont encore une hygrométrie relativement élevée, cependant moi dont la patience n'existe que sous la contrainte, ne résiste pas à en allumer un bol derechef.
Première expérience mitigée, c'est certes intéressant et relativement complexe, mais comme le C&D susnommé, c'est lourd et ça sature assez vite les papilles.

Après une période de séchage de quelques heures, les brins prendront une hygrométrie plus sage et l'expérience se transformera passablement. Le blend reste puissant mais gagne en légèreté et en complexité, la lourdeur a quasiment disparu. La fumée est dominée par le latakia dans des registres épicés, tourbés et de champignon. Des saveurs orientales viennent s'ajouter, avec de la douceur de sucre candi, un peu de poivre et des relents salins. C'est très bon. D'autant que la fumée est crémeuse, elle présente une vraie mâche et n'est pas agressive du tout. Je dirais même que c'est une fumée réconfortante.

Un blend original et réussi, les Va ne font pas noter leur absence. Certainement pas un tabac de tous les jours, mais de quoi passer une très bonne soirée dégustation de temps en temps. (François C)

A l'ouverture du sachet on en prend plein les narines de cuir et de fumée et de ce petit quelque chose caractéristique de l'oriental...de l'encens ?
Mais point de virginia....keuouah! pas de virginia? Oui, l'imbécile que je suis n'avais pas lu la composition de ce Zulu...Il faut préciser que j'aime beaucoup les flakes de Hans en particulier les virginias justement (sunset et haymaker).
Comme je suis d'un naturel poisson rouge, à l'allumage, je me fis la même remarque, keuouah! pas de virginia ? et puis cela me revint.
Bref, ce qui domine dans ce tabac c'est le latakia, je ne suis pas parvenu à détecter l'oriental que j'avais entraperçu au nez. Ce qui est certain, c'est que c'est du costaud... Le burley est bien présent par cette manie qu'il a sur moi d'aigrir le fond de ma gorge en milieu de bol. (j'ai encore pu le vérifier en testant hier le dockworker de la même sainte maison)
Mais alors, d'où vient cette petite pointe acidulée sur le bout de la langue s'il n'y a pas de virginia? Mystère, pour moi du moins.
L'ensemble évolue peu je trouve au cours du fumage, ce qui n'est pas forcément un défaut pour moi.
Malgré la fumée ronde et effectivement ce caractère salin agréable (en fumant et en constatant l'absence de sucre, la comparaison avec les salicornes crues m'est venue immédiatement...) c'est définitivement trop costaud pour ma petite nature, peut-être trop complexe aussi pour ma faible expérience des mélanges latakiés. (harry james)

Je n'ai ouvert l'enveloppe que lorsque je me suis senti prêt (rétabli) pour pouvoir faire ce test. En ouvrant le sachet plastique contenant le tabac, qui soit dit en passant me permettra de fumer 4 bols, on sent sans aucun doute possible la présence de latakia et ça sent fort ! Je renverse le contenu sur mon bureau pour admirer les différents brins de tabac et là c'est une drôle de surprise...ça sent l'épandage ! D'autres vous diraient que ça sent la merde, moi je pense immédiatement à l'odeur des champs lorsque l'agriculteur y a épandu son lisier. Et lorsque j'ai bourré ma seconde pipe, même constat. Cette odeur ne reste pas; une fois le tabac manipulé pour le bourrage, elle disparait. Jamais ressenti ça.

A l'allumage, la fumée est très opulente et terreuse. Les premiers arômes rappellent la terre et me font penser aux Toscano de notre ami Nightcap, ainsi qu'à un tabac de chez SG, le Lakeland dark. L'épaisseur en bouche de la fumée se dissout un peu passé cette première étape.

S'installe, au bout de 5 minutes, des arômes de réglisse et des pointes anisées avec un tout petit peu de sucre. On va dire que l'ensemble peut faire penser à du Ricard, mais faut de l'imagination.

Le deuxième tiers, si je devais couper ma dégustation en trois parties, se joue sur des notes calcaires et salines. Au premier fumage j'avais d'ailleurs eu la très nette sensation de la vapeur de l'eau chaude versée sur un galet ramassé au bord d'une rivière. Un souvenir d'enfance, au retour d'une promenade, lorsque je passais sous l'eau du robinet les pierres ramassées en chemin pour y découvrir des dessins que seule la pierre mouillée vous laissait voir :) . Une note très minérale que j'ai retrouvé lors du second fumage, mais le galet de rivière avait été remplacé par un galet de plage. Au minéral c'est ajouté de la salinité et un peu d'algues.

L'entame du dernier tiers passe par une phase à nouveau terreuse donnant des arômes de marc de café et de cacao torréfié; puis glisse vers un autre souvenir, celui de mes premiers bols de HH Vintage Syrian. Pas la recette actuelle, mais celle que l'on trouvait il y a encore dix ans. Jolie parenthèse.

Si je dois lui trouver un défaut, malgré l'étonnante force gustative, c'est une certaine astringence mêlée d'une pointe d'acidité qui reste sur les muqueuses plusieurs heures après fumage; comme avec certains thés lorsqu'ils sont dosés trop fortement ou infusés trop longuement, pour moi, c'était avec un Daarjeeling de printemps il y a quelques jours...

Un petit bijou de tabac (ChrisHarps)

Je dois avouer pour faire simple que je n'ai pas aimé du tout, dommage. Cela m'arrive rarement alors que j'apprécie les tabacs à base de latakia. A froid, au nez j'ai déjà du mal avec l'odeur âcre, du poisson fumé genre Buckling ou maquereau avec de la terre et le fumé, qui me rappelle un thé que je déteste, le thé chinois Lapsang Souchong. Et pourtant là aussi j'aime beaucoup le thé en général mais vraiment pas celui-là. Je vois que certains parlent de Pu Er et ma foi ce n'est pas faux, j'ai déjà testé chez un ami spécialiste de ces thés certaines choses et je dois aussi dire que ce n'était pas ma cup of tea pour faire un mauvais jeu de mots.

Après deux ou trois bols, je me rends à l'évidence, je n'y arrive pas. Trop âcre, trop acide, trop épicé, une touche de salé comme un whisky d'Islay et je retrouve les odeurs décelées à l'ouverture du sachet.
Ca me navre d'être négatif avec ce premier test que je fais et pourtant j'apprécie beaucoup les tabacs HU Tobacco que je connais comme le Director's cut, le Dockworker ou Nashville county et le Makhuwa.

je n'y retrouve rien du burley que j'aime chez eux, c'est très surprenant alors que ce tabac en contient. Je le trouve totalement monochrome, sans évolution si ce n'est qu'il devient de plus en plus fort et âcre, argh, en cours de fumage.

Bref je crois ne pas être amateur des tabacs aussi forts, ils me rappellent certain Dunhill comme Durnbar avec lesquels j'ai aussi du mal. (lolhusser)