Influenceuses en herbe

par Daniel94 & SendoT

07/08/23

Vauen Tradition n°2

Un soir, nous décidons de nous retrouver dans un sympathique restaurant afin de déguster ensemble le Vauen Tradition n°2, mélange du mois de janvier proposé par Guillaume. Nous avons alors eu l’idée de lancer la nouvelle chronique "Influenceuses en herbe", non pas pour désigner la femme qui vit en chacun de nous, mais plutôt pour parler de l’influence que peuvent avoir nos pipes sur les tabacs.

Le ‘nous’ en question, c’est Daniel (Daniel94) et Hassan (SendoT), deux jeunes membres (- de 40 ans !) du forum. Après quelques réflexions sur la forme écrite à lui donner, à la fois simple et fluide à lire, nous avons opté pour cette transcription sous la forme d’un tableau dialogué (se lit de gauche à droite – et de haut en bas, bien entendu) qui suit une timeline. Ces commentaires dialogués ont été majoritairement retranscrits de la façon dont elles ont été dites.

La particularité de cette chronique peut choquer les hygiénistes. En effet, des échanges de pipes au cours de la dégustation sont effectués, afin de montrer que ce n’est pas toujours le palais du fumeur qui est en cause, mais le bois, la forme de la pipe, le tirage, etc.

Daniel a choisi une bulldog Savenko dédiée depuis peu aux Virginias, avec un fourneau peu profond, tandis qu’Hassan s’est orienté vers une dublin Morel habituée aux Va/Per. Le tabac est, à notre connaissance avant chronique, un blend composé de Virginias rouges et blonds, rehaussés d’une pointe de Perique.

Pitch de départ :

Hassan et Daniel s’envoient des messages et, très vite, réalisent qu’ils n’ont toujours pas goûté le tabac du mois de janvier, offert en quantité généreuse par Père Guillaume. Ils se disent que c’est bien dommage de le fumer chacun de son côté, alors qu’il n’y a pas de date annoncée concernant un prochain repas des FdP parisiens. Qu’à cela ne tienne, ils décident d’un coup d’un seul de se rejoindre le soir même dans un restaurant, devenu depuis peu le nouveau point de chute des repas susmentionnés.

Il est déjà 20h, Daniel arrive en premier, Hassan n’est pas encore arrivé, il envoie un message pour dire qu’il décolle tout juste de chez lui (temps moyen maison-resto : 30mn au bas mot). Daniel a faim, ainsi il ne l’attend pas pour commencer son repas.

Après s’être fait bien attendre (comme tous les Grands de ce monde), Hassan arrive avec la petite excuse de circonstance. Salutations et conneries de bon aloi envoyées tantôt vers l’un tantôt vers l’autre, ils se chauffent gentiment le palais avec le McClelland Scottish Woods, avant de s’attaquer à leur tabac principal de la soirée…



Savenko

la Savenko de Daniel

Morel

la Morel d'Hassan



Daniel


Ça va être un tabac léger, mais entier je pense, vu l’odeur.



Hassan


Les premières bouffées me font penser au Scottish Autumn Flake, avec cette petite acidité qui marque dès le début. Là, par exemple, si tu commences à accélérer un peu la cadence, le Perique prend vite le dessus, ça pique déjà un peu le nez.

Je suis étonné, je trouve le Perique assez en sourdine, j’ai du mal à le repérer.

Dans ma pipe, en tout cas, tu le sens bien. Dès que je prends une grosse bouffée, en rétro, ça pique le nez assez clairement !

Je te rejoins sur le côté poivré du blend, mais je ne le ressens pas de façon aussi marquée; ça prend un peu les sinus, mais pas de façon aussi insistante.

Moi, il me prend vite le nez, je suis clairement sur du poivre noir.

On est d’accord, il y a du poivre; ça devient de plus en plus présent maintenant. Mais je n’ai que la sensation de poivre, pas du tout le goût du Perique. A ce niveau, je peux encore croire à un Straight Virginia un peu piquant.

[Vu qu’on est des gros dégueulasses, on s’échange les pipes]

Ah oui ! Il est clairement plus poivré dans ta pipe que dans la mienne; là mes sinus et mon palais sont attaqués plus franchement.

[Heureusement que c’est la Savenko. Dans une des pipes bizarres de sa collection, j’aurais pu choper la lèpre avec ces conneries] Oui ! Chez toi, c’est beaucoup plus rond, alors que dans ma pipe, c’est beaucoup plus incisif !

Tout à fait ! Dans la tienne, en seulement 2 bouffées, j’ai déjà le palais saturé de poivre !

[Échange de pipes terminé]

Dès que je fume avec ma pipe, la bouffarde me dit clairement que je peux téter comme un vampire, le picotement restant tolérable. Je peux vraiment y aller. Je peux déjà dire qu’il est la promesse d’un compagnon sympa qui t’accompagneras dans toutes tes activités.

A mon avis, il mériterait de vieillir un peu, parce qu’au niveau des Virginias, je trouve qu’ils se font beaucoup trop écraser ; du coup c’est un peu déséquilibré à ce niveau. Il reste très bon.

[5mn]

Pour moi, c’est un tabac simple qui rentre dans le cadre d’une consommation assez importante de mélanges à base de Virginia. Ce n’est pas ennuyeux pour autant, il est sympa, comme un toutou discret qui t’accompagne partout.

Franchement, je suis agréablement surpris ! Pour un tabac Vauen, je m’attendais à pas grand-chose de cette marque. [Surtout qu’avec un tabac offert et refilé par le boss, je pensais que ça allait être une grosse daube]

De mon côté, ça commence à évoluer vers le fruité.

Chez moi, c’est plus sur des agrumes épicés et poivrés.

Je suis d’accord, en vrai. Tu as raison, ce n’est pas tellement sur les fruits que sur les agrumes en particulier.

Je m’arrête un peu, mes sinus sont trop pris, il faut que je me mouche.

De mon côté, ma pipe commence déjà à glouglouter.

[6’30]

Là, ça commence à évoluer gentiment.

Oui, le poivre chez moi commence tout juste à se calmer. Là, j’ai un peu quitté les agrumes. Je suis toujours sur le poivre, c’est toujours un peu incisif.

Moi, beaucoup moins. J’ai beau tirer dessus comme un pompier, il ne me mord aucunement la langue, il n’a aucune agressivité, sinon celle de me prendre un peu les sinus.

L’acidité reste assez sympa, avec une légère amertume sur la fin.

Rien de tout ça de mon côté.

Tu sais à quoi il me fait penser ? A un tonic. La boisson. Comme les premières gorgées qui partent vers l’acide, et ensuite l’amertume arrive. C’est exactement ce que je ressens.

[8’30]

Les arômes commencent à se fondre un peu. Il s’adoucit un peu, il devient gentil, je dirais même qu’il ronronne maintenant.

Pareil.

Là il me dit clairement que je peux téter comme un fou la pipe, je ne risque plus rien. Ça part sur des arômes que je connais, mais je n’arrive pas à les définir clairement. En tout cas, c’est très agréable, légèrement fumé ; assez subtile, maintenant. Je n’aurais pas cru ça possible, vu le démarrage.

[9’30]

Là, le tabac commence à partir vers une impression d’automne.

C’est possible. Il y a une subtilité à l’œuvre : je me vois bien marcher dehors en pleine forêt, les feuilles sont entre le jaune et le rouge, déjà prêtes à tomber.

Exactement !

Je dis ça, en même temps je suis bien conscient qu’il y a l’imagination qui part des Virginias rouges pour arriver vers cette image. Y’ a pas de nette évolution, mais c’est très sympa. Le décor est une forêt humide, entre le jaune, l’orange et le rouge : l’automne, quoi !

C’est pas le genre de mélange qui demande de te poser 45mn dans un fauteuil pour avoir une expérience de fumage et une réflexion poussée dessus. Au contraire, c’est un tabac qui te pousse à vaquer à tes occupations. Ce tabac représente pour moi le fidèle compagnon !

[12’30]

Il n’est pas chiant comme un Capstan jeune, par exemple. Là, tu kiffes. Le Perique s’est un peu mis en retrait, mais il est toujours présent pour apporter un peu de structure à l’ensemble. Le Virginia est clairement sur le devant de la scène, désormais.

[13’30]

Y a des chances que nos deux tabacs n’évoluent pas de la même façon selon nos pipes : la mienne à une forme conique, la tienne a un plus petit bol. Maintenant, on est à peu près sur les mêmes impressions, et je pense que plus tard l’évolution sera différente pour nous deux.

[15’]

Là, c’est vraiment fondu, très fondu même !

De mon côté, le poivre n’est plus présent. Mais ma cadence, mes bouffées, tout ça commence à me saturer légèrement le nez. Mais je te rejoins sur le côté fondu, rond.

Niveau nicotine, il n’est pas faiblard du tout, et si tu t’amuses à tirer un peu trop dessus, il te fait comprendre qu’il est bien présent.

Niveau nicotine, il envoie ce qu’il faut.

[16’30]

Je suis très clairement dans le chaud, le four, la brioche. En fait, ce que je n’arrivais pas à exprimer auparavant, je pense que c’était déjà ce côté brioche en train de lever, mais pas sucré.

Il a un petit côté sous-bois sympathique qui s’exprime bien. Très léger, subtil, mais présent.

[17’30]

J’ai uniquement la saveur du poivre quand je pose la pipe et que je frotte la langue sur le palais pour déterminer les saveurs qui me restent en bouche. Sinon, je ne l’ai pas quand je continue à fumer à mon rythme.

Le pain, je te rejoins, mais tartiné avec un peu de poivre quand même. Le poivre a quitté son piquant, mais je garde maintenant la saveur du poivre noir.

[19']

Pour moi, il s’est complètement calmé, plus de poivre, plus de piquant du tout. J’accélère la cadence et je m’envoie de grosses bouffées, parce que sinon le goût est trop estompé. En même temps qu’il se calme totalement, je perds aussi le panache de la 1e partie de bol.

[20']

Moi, c’est toujours confort, comme tu dirais, toujours le même goût constant.

Je ne sais pas si c’est parce que mes sinus commencent à mettre en sourdine certaines saveurs, mais là il me donne juste un peu de pain chaud, et c’est tout.

J’ai toujours les mêmes saveurs; je suis un peu moins sur le poivre, et je sens aussi que mon palais et mon nez sont bien pris. Je trouve qu’il est anesthésiant à ce niveau.

Anesthésiant au niveau de la langue, au niveau du palais… ?

En fait, le 1er tiers m’a tellement tout pris, que là je sens que toutes mes papilles sont un peu anesthésiées. Mais si je me concentre, les goûts sont toujours présents.

Je pense que je n’ai pas eu autant de saturation que toi sur le poivre.

[21'30]

Je pense que j’ai fumé en tétant beaucoup trop fort sur ma pipe, parce que le tabac semblait le permettre. Il n’est pas tout gentil, il te laisse croire que tu peux y aller, au risque de saturer en milieu de bol. Par contre, pour un mélange dominé par le Virginia, il ne mord aucunement, et c’est pas faute d’y aller !

Je suis vraiment agréablement surpris, encore et toujours. Je m’attendais sincèrement à une petite bouse !

Oui, un truc qui pouvait très vite s’affadir. Encore une fois, fidèle compagnon est ce que je retiens de ce tabac.

[23'30]

Tu sais, un truc qui marche bien, c’est accompagner ce type de tabac avec une boisson à base de gingembre : vu que la boisson est un peu piquante, tu bois avant de prendre une bouffée, et tu verras que le tabac te semblera plus doux !

Allez hop ! Un petit coup de tabasco sur la langue, et hop tu sens plus les morsures, le poivre, plus rien !
[Rires]

[24'30]

Là, il commence à légèrement s’assombrir. Le côté sous-bois que tu avais exprimé tout à l’heure, je commence à le sentir un peu plus franchement.

[25'30]

La saturation du palais recommence pour moi.

[26'30]

D’un coup j’ai à nouveau baissé le débit, et là je suis sur une rondeur assez incroyable. C’est très très bon, en fait ! Je croyais qu’on allait rester sur le sous-bois gentil, et là les saveurs se sont encore arrondies, c’est très très confort ! Le tabac ronronne littéralement ! C’est décidé, dès que je bricole un truc à la maison, y a plus à chercher, je me mets ça dans la pipe !

[27'30]

Tu sais, je n’arrive pas à le dire en français, mais j’ai l’impression d’être sur du «dark fruit» : un fruit sombre, sans savoir quel fruit je ressens en ce moment.

Genre, de la mûre, du cassis… Je ne m’y connais pas assez dans ce genre de tabac à dominance Virginia aux saveurs subtiles, mais je sens qu’il doit y avoir du champignon ; car il y a quelque chose de l’ordre de l’humus, avec toutes ces sensations d’humidité et de sous-bois.

[28'30]

Ça s’est assombri, et en même temps tellement harmonisé. Parce que ça a vraiment commencé avec le poivre d’un côté, les Virginias de l’autre.

En fait, t’as l’impression que le goût… ça fait comme un entonnoir !

Exactement ! C’est-à-dire que ça a commencé en forme de V, bien large au départ avec les différentes saveurs ; et plus on descend, plus ça se fond. Oui, il y a une image comme celle-là qu’on peut facilement se représenter.

C’est très sombre, un tout petit peu sur l’encens.

Ça, pour le coup, je ne le sens pas du tout.

Aussi sur le bois, un peu.

Ça, oui, je te rejoins. On est sur quelque chose de très fondu, là, très agréable.

[30']

Je commence à ressentir à nouveau une petite touche de poivre au niveau des sinus, et même au niveau du palais, mais pas au niveau du goût. Ce que j’ai agressivement ressenti avec ta pipe sur 2 bouffées, ça commence doucement à me donner à nouveau cette sensation.

Tu sais quoi ? Moi, perso, ce tabac-là, je crois que je vais m’en prendre une boîte. [Faut pas déconner, il est bon, mais j’ai d’autres priorités tout de même]

C’est marrant, parce que c’est pas du tout le type de Virginia que j’ai eu l’habitude de fumer auparavant. En fait, c’est tout ce que j’ai évité, parce que je n’ai jamais pris les portes les plus accueillantes pour rentrer dans l’univers des Virginias. Ici un Capstan un peu jeune, là un 507-C de Sutliff, pas mal mais aussi un peu agressif si tu sais pas le fumer posément; tu ajoutes à cela une approche de débutant, du Straight Virginia un peu incisif, un stock de pipes pas top niveau qualité; tout ça a pu jouer dans la balance.

[32'30]

C’est le genre de tabac, autant dans sa contenance, dans son packaging que dans son nom, qui ne paye pas de mine. Le genre de boîte, on ne te l’aurait pas fait goûter, tu te serais dit : «C’est clairement pas pour moi !»

Exactement ! Parce que faut dire la vérité, on vient de goûter le Scottish Woods de McClelland, avec un nom clinquant, CPCC, avec des revues en-veux-tu-en-voilà… On est tombé sur un tabac bien, mais clairement surcoté ! Et là en fait, tu fumes un truc, tu te dis que c’est un tabac Vauen, qui vient d’une grosse firme industrielle allemande… et en fin de compte, c’est bien sympa !

[34'30]

Là, ça sent bon, ça s’assombrit vraiment ! Je suis sur du bois, grillé un peu.

Le côté bois grillé, je ne l’ai pas du tout ; par contre, que ça s’assombrisse, oui clairement.

Je maintiens le côté boisé, du bois qui brûle.

[35'30]

Je commence à avoir un pain légèrement toasté, mais je reste toujours sur du pain. Je trouve que cette saveur s’applique très bien aux Virginias, tels qu’ils se présentent là. Ce truc dont je n’ai pas l’habitude, en fait. Car je ne fume pas du tout ce type de tabac.

[36'30]

Je commence à saturer un peu, là.

En même temps, on est sur le 2e bol de la soirée.

C’est pas faux ! En plus, niveau tétée, j’ai pas lésiné. Normalement, une pipe avec cette taille de fourneau, je mets bien 40mn !

Je suis actuellement sur un peu de fruit. Étonnant, alors qu’on approche de la fin de bol. Là, je suis clairement sur de la figue. Ah oui, complètement ! Et je ne m’attendais pas du tout à ce que, sur la fin, il me donne du fruit.

[37']

Je suis sur la toute fin, en fait. Il reste pour ainsi dire plus rien. J’ai même pris un peu de cendre sur la langue. Le bol est bien chaud, mais même maintenant, aucune morsure, rien.

Oh la la ! La fin est très très bien ! Faut que je te fasse goûter ça, histoire d’être sûr que tu goûtes bien la même chose que moi… parce que cette fin-là est superbe !

[38'30]

[Nouvel échange de pipe… le COVID a de beaux jours devant lui !]

Ah ouais ! C’est fou ce qu’il te donne le tabac dans cette pipe ! Y a énormément de goût, c’est parfumé, incroyable !

Alors que la tienne, y a plus rien, c’est juste cendré. Je te l’avais dit : à la fin du bol, la forme de la pipe fera que ce sera différent pour nous deux.

[Échange de pipes terminé]

Toi, c’est beaucoup plus intéressant. Moi, je préfère m’arrêter là, il ne va plus rien me donner, si ce n’est quelque chose de désagréable. Pour ta fin de bol, tu dis que c’est de la figue ?

Oui, de la figue. C’est vraiment très intéressant cette fin !

Oui, c’est incroyable, et je pense inhabituel pour une fin de bol ! C’est encore meilleur à la toute fin ! Il te donne des parfums que, pour le coup, je n’ai pas eu ! Que ça change à ce point d’une pipe à l’autre, c’est fou !

C’est ça qui est drôle : sur la tienne, ça a mieux commencé, c’était dès le début beaucoup plus fondu, alors que sur la mienne, c’était très incisif et beaucoup trop agressif ; mais maintenant, je suis sur quelque chose de fou, très très bon !

Là, je suis saturé. Je vais me moucher, parce que mon nez a pris tarif ! Quand tu as des expériences pareilles, quand tu fumes des tabacs de ce calibre, qu’est-ce que t’as besoin de drogue ! Enfin, c’est déjà une drogue…

Je n’avais pas fumé depuis la dernière soirée FdP, ça m’avait manqué !

Savenko

Résumé de l’épisode : Hassan commence sa course sur une petite acidité due aux Virginias et sur du très poivré, alors que Daniel navigue entre une touche légèrement piquante, et une saveur de brioche. Puis les 2 compères se rejoignent sur des saveurs fruitées qui tirent vers l’agrume, avant de partir sur le pain chaud pour l’un, sur le sous-bois pour l’autre. Et ça continue sur du fondu pour les 2 avec de la brioche et du pain toasté, mais pour Hassan toujours marqué par une légère acidité poivrée. Fondu qui s’assombrit, avec en toile de fond de l’humus et du sous-bois, avant de terminer sa course un peu rapidement pour Daniel, contrairement à Hassan qui a droit à une explosion de saveurs, faite de fruits rouges et de figues.

Savenko
pipe2potes