Viktor Yashtilov

En voyant Viktor Yashtilov, on ne pense pas croiser un pipier, c'est plutôt le mot "forgeron" qui vient à l'esprit. C'est que Yashtilov a mûrement réfléchi avant d'abandonner son ancien métier pour devenir pipier à plein temps, se doutant que la profession n'avait pas grand chose à voir avec un chemin pavé de roses. C'est en 2001 qu'il commence à fabriquer ses premières pipes, il n'ouvre son site qu'en 2005. Il vit et travaille à Saint-Pétersbourg.

Amateur de mélanges anglais, il dit aimer le travail de plusieurs pipiers, avec une préférence pour les japonais. Après avoir travaillé sur des plateaux corses, espagnols, algériens, sa préférence va à la bruyère italienne. Mais il peut, au hasard de l'inspiration, laisser un bloc de bruyère de côté pendant plusieurs années, avant de le travailler.

Ses tuyaux sont en ébonite ou en cumberland. il aime aussi proposer des bagues en corne de bélier, de cerf, de bison, ou de girafe ! Il pense aussi utiliser prochainement l'or, l'argent, et probablement le platine.

Pour le ponçage, il utilise du papier de verre grain 1000, 1200 quand il parachève une finition à la carnauba. Pour l'intérieur du fourneau, il emploie un grain 600. Pour le perçage, c'est aussi en fonction des désirs du client, cela va de 2,8mm à 4,5mm pour le perçage du fourneau, pour les tiges cela part en général de 4mm pour terminer à 2,5 au bec.

Il prend soin d'ouvrir le tenon en cône, et ses bec, larges de 16 à 18mm, ont une épaisseur de 3,5 à 4mm. Il produit à peu près 80 pipes par an, et va bientôt changer son système de gradation.

Viktor propose également une trouvaille : des pipes dont les parties tige et tuyau sont agrémentées d'un aimant, et se joignent magnétiquement.