Holger Gunia

Holger Gunia est né en 1966 à Bochum, une petite ville à côté de Dortmund, et vit dorénavant avec sa famille à Bochum. Fumeur de pipe, amateur de Mac Baren navy flake, ou de latakia, il n'apprécie pas les mélanges aromatisés. C'est après avoir regretté de ne pouvoir s'offrir une pipe qui lui plaisait qu'un de ses amis lui offre un ébauchon pré-percé, en lui souhaitant d'arriver à réaliser la pipe dont il a envie. Après ce premier essai, en juin 2011, Holger se procure des ébauchons sur Ebay et se lance dans l'aventure. S'il rend visite à beaucoup de pipiers, c'est avant tout sur le Net qu'il trouve le maximum d'informations, et les meilleures réponses à ses questions.

En attendant, il guette les réactions suscitées par ses pipes, et se dit parfois que c'est la trace qu'il laissera en ce bas monde. Chaque pipe est un petit morceau d'immortalité. Il n'est pas influencé, plutôt impressionné par le travail de nombreux pipiers. Comme le disait Rainer Barbi, il fait partie de ces "pipiers à temps partiel", en attendant, un jour peut-être, de réaliser son rêve - mais cela dépend des amateurs de la communauté pipière.

Sa bruyère vient de Corse et d'Italie, il la laisse reposer autant que possible, suffisamment pour qu'elle soit au même taux d'humidité que son atelier. Ses tuyaux sont en ébonite et en cumberland allemands, mais il propose aussi des tuyaux en acrylique. Si au début il a proposé des décorations, il réduit autant que possible les matériaux utilisés : un fourneau, un tenon en téflon et un tuyau. Il songe à minimiser encore, pensant que moins il y a de matériaux employés, plus longtemps durera la pipe. En 2013, il ne propose encore qu'entre 8 et 12 pipes par an mais espère augmenter sa production. Ses pipes sont lisses ou rustiquées, finition qu'il apprécie, surtout quand elle est mise en valeur par ses teintes colorées.

Holger ne sort pas sans son carnet de croquis, et si une idée lui vient, il la porte d'abord sur le papier. il choisit ensuite le morceau de bruyère qui conviendra, et s'est fabriqué ses propres outils, après trop d'erreurs avec quelques instruments électriques. Cela lui prend plus de temps, mais une seconde d'inattention et la pipe est perdue. il se contente d'une scie à ruban pour dégrossir. Cela lui demande plus de temps, mais travailler le bois ainsi lui apporte plus de satisfaction. Au moins celle de constater que plus il travaille, plus il s'améliore.