John Crosby

John Crosby a commencé par fumer le cigare. c'est en 2002 qu'il commence à fumer la pipe, et en 2003, au pipe Show de Chicago, qu'il découvre les artisans pipiers et leurs créations. Lui-même travaille au département Art et Design de l'université de Purdue. Motivé par son intérêt pour la création artistique, il décide de créer ses propres modèles.

Il est guidé à ses débuts par Tyler Lane et Kirk Bosi, et admire le travail de pipiers comme Jody Davis, Cornélius Maenz, Wolfgang Becker, ou Rolando Negoita. Il a d'ailleurs une préférence pour une pipe de ce dernier, où il déguste ses mélanges préférés, à base de virginie.

Pour sa bruyère, il se fournit à deux sources différentes, en Italie. Il apprécie dans la bruyère italienne sa légèreté, et les teintes plus douces que celles qu'il pourrait obtenir ailleurs. Tous ses tuyaux sont faits main, en ébonite allemand. Il n'emploie que des matières naturelles pour ses décorations, comme des bois exotiques, mais ne les emploie qu'avec parcimonie, considérant qu'une pipe se juge à sa ligne et à ses proportions, et que les décorations ne doivent que les accentuer légèrement.

S'il produit habituellement des lisses et des rustiquées, il espère pouvoir présenter des modèles sablés en 2006. Mais il avoue aimer le contact tactile que lui offre ses rustiquées, et le côté "pierre polie" des lisses.

Pour créer une pipe, il part d'une idée simple, comme la façon dont la tige va s'accorder avec le fourneau. Puis il fait divers croquis. A ce sujet, John a la bonne idée de présenter et de vendre ses croquis ! Croquis qu'il considère comme des notes, mais qu'il ne conserve pas dans son atelier, pour garder l'esprit libre. Mais l'inspiration peut venir aussi d'éléments extérieurs. Il a eu l'idée de la forme de la Vidro, première pipe présentée dans la galerie, en voyant des amis souffleurs de verre au travail. Une fois plusieurs croquis faits, il cherche le bloc de bruyère qui conviendra à son idée. Comme c'est avant tout le bois qui décide du résultat final, il garde toujours une certaine liberté, et une pipe peut finir par ressembler à plusieurs de ses croquis. Une fois un schéma simple fait sur le bloc de bruyère, il fore alors, en même temps, le fourneau et la tige.

Il produit entre 50 et 60 pipes par an, sans système de gradation, si ce n'est le prix.