Pipe et Santé

- Le tabac est l'ennemi de l'homme
- D'accord, mais l'Evangile nous commande d'aimer nos ennemis ! Voltaire

Ce texte a été rédigé à l'origine pour le site du Pipe Club de Lille. Nous le reprenons ici, intégralement - ne voyant rien à ajouter !

Le tabac est un toxique et le Pipe Club de Lille est responsable vis à vis de tous ceux qui le rejoignent. Nous ne pouvons donc pas passer sous silence ce problème qui inquiète chacun.

Nous savons tous que nous côtoyons et pratiquons en permanence certains toxiques qui, pris dans certaines conditions sont bénéfiques. Quelle est la situation du fumeur de Pipe ? Dangereuse ou bénéfique ?

Nous possédons maintenant une étude épidémiologique américaine menée sur plusieurs milliers de fumeurs de pipe. Elle porte sur les cancers des poumons, provoqué par le goudron qui se dépose sur les bronches, les troubles coronariens, aggravés par la nicotine, les risques buccaux. Toutes les enquêtes de ce genre mesurent un rapport statistique appelé « risque relatif ». Il s’agit de l'association entre la présence d'un facteur donné et la survenance d'une maladie donnée. Un risque relatif de 1 signifie qu'il n'y a pas d'augmentation du risque mesuré.

D’une façon générale, sur le plan des risques, cette étude classe les fumeurs de pipe avec les fumeurs de cigare. Cela n’est pas étonnant, car leur démarche de fumage est identique : pas d’inhalation de la fumée, fumage à des moments privilégiés de détente, recherche de la tranquillité pour fumer, culture d’un art de vivre,…. Dans ces conditions les facteurs de risque relatif calculés varient selon les paramètres et les habitudes de fumage, de 1,5 à 4.

Le risque mesuré n’est donc pas nul, mais, paradoxalement, cette enquête constate avec étonnement que les fumeurs de pipe vivent deux ans de plus que les non fumeurs. Le Docteur Beale (psychiatre, chercheur, et professeur à Charleston, Sc) en a donné une explication en remarquant que les fumeurs de pipe se réservent des moments de relation privilégiée avec leur pipe, à des moments où ils sont certains de pouvoir la déguster. Ces périodes de détente réduisent fortement les effets du stress qui nous agresse tous et qui est un facteur majeur de contraction des artères, donc de risque cardiovasculaire.

Alors, vous direz peut-être : « Bon, d’accord, votre risque est réduit et chacun est libre de faire ce qu’il veut de sa vie. Mais, vous faites courir un risque important à vos voisins en les soumettant au tabagisme passif. C’EST DEMONTRE ! » Toutes les campagnes antitabac ont repris à présent cet argument pour culpabiliser les fumeurs. A ce sujet, deux choses sont à dire :

1 – Ce sujet fait l’objet depuis longtemps d’enquêtes statistiques, dont certaines menées très sérieusement. C’est ainsi que le très sérieux Journal of the National Cancer Institute américain a publié en octobre 1998 les résultats d’une enquête qui a mobilisé 30 chercheurs pendant 10 ans. Ils ont ainsi calculé que le risque relatif d’avoir un cancer du poumon est de 1,14, 1,16, ou 1,17 selon les conditions d’environnement. On est donc conduit immédiatement à penser qu’il est évident que le tabagisme passif existe. Or, les scientifiques affirment qu’en dessous d’un risque relatif de 2, on ne peut tirer aucune conclusion.

Dans le même esprit, une dépêche récente a d’ailleurs attribué un risque relatif de cancer des poumons égal à 1,27 dans certains quartiers de Los Angeles. Bizarrement, ce résultat était attribué à la pollution atmosphérique et non à la fumée de tabac.

2 – La France annonce 3 000 morts par an du fait du tabagisme passif, la Belgique 2 200, … Chaque pays d’Europe annonce des chiffres alarmistes. Si on en fait le total, on dépasse les 20 000, alors que la Commission Européenne n’en annonce que 3 000 pour toute l’Europe et que les USA parlent de 2 500. Qui faut-il croire ?

Ces constatations sont inquiétantes, car la réalité scientifique du tabagisme passif n’existe pas et pourtant, tous les messages diffusés par la médecine affirment le contraire. On est donc tenté de la croire, il est même devenu politiquement incorrect d’exprimer le contraire. Des gouvernements interdisent de fumer dans la rue, alors qu’ils n’interdisent pas les voitures dont les gaz sont encore plus dangereux, des employeurs refusent de recruter des fumeurs, … Chaque jour apporte son exemple d’intolérance et de manipulation des chiffres, faisant planer un doute quant aux véritables raisons de la lutte antitabac.

Compte tenu des excès tabagiques constatés par le passé, il était justifié de rappeler à chacun les risques qu’il prenait pour sa santé. Aujourd’hui les dérives et excès constatés ont fait de cette lutte antitabac une croisade dont on peut douter des raisons avancées. L’Histoire n’a-t-elle pas montré que de tout temps, les croisades n’avaient pas les véritables motivations pour lesquelles les gens partaient se faire tuer ?

Chacun est libre d’aimer ou non tel ou tel arôme ou parfum. Les fumeurs de pipe respectent le choix de leurs voisins, ils ne les obligent pas à subir des arômes qui ne leur plaisent pas.

Bon sens, honnêteté intellectuelle, tolérance, liberté,
Voici la revendication des fumeurs de pipe.