Chacom n°1

chacom n°1

Blond clair, blond fauve et une constellation d’étoiles noires. C’est l’impression visuelle de ce tabac quand j’étale la petite pochette devant moi. l’annonce disait bien black cavendish, virginie, latakia et oriental. Bon, cela semble cohérent à l’oeil et c’est ma foi assez joli. C’est une très bonne odeur de noisettes et amandes grillées, de tartine de pain passée au-dessus de braises fumantes que l’on mange dans la chaleur réconfortante d’une écurie. J’aime cette odeur !

Les brins sont longs, parfois plus d’un centimètre. C’est étonnant et agréable à manipuler. Des grands brins comme cela, je n’en n’ai pas beaucoup dans mes tabacs fumés. Ce n’est pourtant pas le gage d’une combustion particulièrement lente comme je l’ai vu lors de cet essai. Le bourrage est d’une aisance remarquable et comme les brins sont longs, ils se tiennent bien. Je fais l’essai avec une James Upshall au fourneau large, taille 3-4.

Hop ! c’est parti en extérieur, température 8°C, léger vent frais. Les premières bouffées ne sont pas les plus agréables. Je sens une acidité au premier allumage. Après tassement et rallumage, c’est beaucoup mieux. Le parfum est léger, doux tout au long de la pipe et prend plus de corps au fur et à mesure de la combustion, ce qui est somme toute normal. C’est vrai qu’au début, cela semble léger mais aussi parce que je suis habitué à des tabacs anglais au goût très sombre, quasi-terreux et qui produisent une bonne fumée qui remplit la bouche. C’est comme si tu passais d’un Percheron à un poney, d’une côte de boeuf à un carpaccio. Le N°1 est léger et il me fait penser à certains Dunhill type Early Morning ou Mixture mais j’ai goûté tellement de références de ce goût-là que je n’ai plus en bouche que des impressions ténues qui sont de l’ordre du “agréable” ou “peut mieux faire”, ce qui est très peu descriptif pour le lecteur et n’éclaire que ma pauvre lanterne. Alors, celui-ci ? ben, “agréable” ! Disons que sur une échelle de force de 1 à 5, je le classerai à 2. C’est un tabac somme toute assez léger au goût fin qui se tient sans changement tout au long de la pipe et qui peut être fumé quotidiennement. (Laurent M)

Brins longs et fins, la coupe me fait penser à l'Orient Express de C&D, léger au nez, on sent le latakia loin très loin au fond. N'ayant pas pris de notes, j'ai oublié les autres odeurs depuis...

Bourrage et allumages très aisés et dès les premières bouffées, elles confirment le nez, léger, trop léger pour ma part même. Au début j'ai cru ne pas avoir assez tassé mais il n'en est rien. Il n'est pas mauvais, loin de là, juste que dernièrement, je fume quasiment que des tabacs fortement latakiés, avec lesquels j'ai beaucoup de plaisir car très présents et imposants gustativement. Du coup, ce Chacom N°1 fait poids plume à côté. De plus, une certaine acidité m'a attaqué la langue à partir de chaque moitié de bol jusqu'à la fin et ce dans deux pipes différentes.

N'aimant pas rester sur un échec, il sera à tester de nouveau plus tard, mais à son prix, il n'est pas dans le haut de ma liste des prochains tabacs à acheter. Car je pense, comme Laurent, que grâce à sa légèreté, il peut être an all day smoke après un peu d'encavement. (Kémosabé)

C’est bien beau. Des couleurs variées et une coupe tout à fait régulière. À l’oeil, ça fait envie. Le premier nez indique clairement la famille d’appartenance de ce mélange. C’est un anglais qui fait classique. Mais en se concentrant un peu, un je ne sais quoi envahit la narine. Je n’arrive pas vraiment à dire si c’est un quelque chose sucré, une forme spécifique d’aromatisation ou une idée que je me fais sur ce mélange. Ceci dit, sans avoir d’expertise sur le sujet, je repense au cavendish et suppose qu’il est le responsable de ce sentiment que quelque chose habite au milieu de notre anglais.

Première pipe : Chacom
Chacom dans chacom, ça ne devrait pas choquer. D’autant que ladite chacom offre souvent un bûcher à l’anglais... Bourrage facile. Allumage tranquille. Fumage docile. C’est sympa me dis-je rapidement... mais dès la deuxième bouffée, revient comme un quelque chose. Ce même quelque chose qu’à cru.
Ce tabac a bien des qualités d’un anglais du quotidien. Mais il semble comme habité par un imposteur.

Deuxième pipe : Nuttens
À moi la pipe de maître, l’instrument artisanal, la fine plume ( Laurent, si tu me lis ;) ). Je crois que c’est un peu mieux. Plus exactement l’imposteur se cache trois fois sur quatre... mais il réapparaît à l’occasion, sans que cela soit l’occasion d’un vrai plaisir...

Troisième pipe : Claessen
Une petite prince qui fait des merveilles avec le briton. God save the Prince.
Mouais. Mouais. Mouais. Cet anglais tranquille est décidément habité. Je m’agace de ne pas savoir par qui ou par quoi. Mais ce que je sais, c’est que c’est pas tellement ma came...

Bref, c’est un tabac qui a des qualités. Qui peut aider à mettre un pied sur un continent. Mais qui ne me transporte que très peu. C’est pas mal. C’est pas trop mal.

Édit: à dire vrai, des deux Chacom goûtés ensemble, le numéro 4 m’a bien plus plu. (sooafran)

Je ne dirai guère plus quant à l'aspect et à l'odeur de l'échantillon. certes du latakia à l'olfaction , mais aussi de la rondeur, pas désagréable. Une hygrométrie parfaite de l'échantillon autorisent d'entrée de jeu un bourrage et un allumage sans problèmes. Les test ont été menés dans une boule écume et une bent bulldog Butz Choquin.
Un allumage donc sans problème.
D'entrée de jeu j'ai retrouvé le latakia. Cependant moi qui suis habitué à certains anglais "historiques" comme le Presbyterian, j'ai été assez surpris par l'aspect assez léger du latakia de Chacom. En fait j'ai trouvé que nous avions affaire à un mélange assez fondu et subtil où le tatakia se marie avec les notes sucrées du cavendish et probablement du virginia, mais sans prédominance de telle ou telle saveur. De temps à autre le fumage devient plus viril, à la limite de l'agressivité pour les muqueuses, mais heureusement le tout rentre très rapidement et sagement dans l'ordre sans aller trop loin et sans franchir de limite désagréable. Ce tabac m'a semblé assez monolithique, sauf au moment ou certains brins du latakia entrenet en scène.
Certains diront sans doute que cet anglais léger manque de caractère. Personnellement je l'ai trouvé poli, bien élevé, mais sans tomber dans la mignardise ou l'indifférence. Moi qui me méfiais un peu , j'ai été agréablement surpris par ce tabac que je regouterai sans doute avec plaisir. (tabadoc)

chacom