GL Pease - Embarcadero

GL Pease Embarcadero

Des flakes blonds et rouges, assez secs, coupés relativement épais.
La boite sent bon les VA fruités, blonds et rouges.
Fumé dans plusieurs pipes je trouve ce mélange très sensible a la pipe employée.
Dans des pipes à VA, on est d'emblée accueilli par des Virginias sucrés et légèrement acides au goût ma foi très agréable.
A mesure que l'on avance dans le bol, un petit je ne sais quoi vient s'ajouter au goût, probablement la contribution des Orientaux qui sont plutot discrets dans ce mélange.
Le départ est léger et le goût s'approfondit à mesure que l'on fume.
Sans jamais devenir lourd et profond, ce tabac évolue bien tout au long du fumage, sans jamais m'ennuyer.

Sur la fin de la boite, je le teste dans une Billiard Morel assez volumineuse que j'ai fumé tout au long de l'été avec des mélanges de chez C&D contenant des VA blonds et des orientaux.
Dans cette pipe, les orientaux qui étaient très discrets dans les autres, sont mieux mis en évidence, ce qui me fait regretter de ne pas l'avoir mise plus tôt a contribution.

Au final, j'aime bien ce tabac, j'en ai de stock et je continuerai d'en acheter régulierement.
J'ai eu l'occasion d'en fumer une boite de 5 ans d'âge il y a un an environ grâce a un collègue du forum qui vendait une partie de sa cave, et je dois dire que ça vaut le coup de le laisser vieillir.
Les orientaux sont plutôt discrets, à tel point que je ne qualifierais pas ce mélange de VA/OR, mais plutot comme étant un VA avec un petit quelque chose en plus.
Pour moi, un bon tabac de fin d'été/début d'automne lorsque les températures sont encore clémentes, plutôt léger tant en goût qu'en nicotine.
Un tabac naturel, à déguster avec attention. (AlexAB)

A première vue, voilà un beau tabac aux accents roux et aux brins joliment découpés. Ni moite, ni trop sec, l’humidité semble parfaite.
Au nez, l’ensemble est plutôt acide avec des notes de citron, floral (rose) avec une note de fond ambrée (vanille). Ce mélange m’a l’air fichtrement gourmand. Evidemment le bourrage se passe sans aucun souci, tant le tabac est parfaitement conservé.

A l’allumage, l’acidité présente au nez se retrouve bien sur la langue. Plutôt rondes, les premières saveurs sont fleuries (violette), fruité (citron et pruneau) avec de bonnes bases épicées. Prometteur, on retrouve donc en bouche cette palette olfactive. Le premier tiers se fume tout en douceur avec une légère amertume qui laisse entrevoir la suite… à ce stade, je suis encore convaincu que ce Pease va me plaire.

Très vite (trop), le mélange monte en puissance et les feuilles d’Izmir dévorent l’équilibre des saveurs. Pourtant, les notes d’amande grillée, de poivre et de gingembre sont assez agréables. On pourrait même croire à la présence de feuille de cigare. C’est encore bon, voire même très bon.

Mais au dernier tiers, je dois reconnaitre (encore une fois) que cet être (trop) sensible que je suis, ne peut résister à cet assaut et à la puissance des orientales. Vite écoeurant, comme un dessert trop gourmand, et pourtant j’aime la crème brûlée… trop c’est trop. Trop chargé en vitamine N, trop poivré, trop fort, trop sombre. Et pourtant j’aime les notes animales qui s’en dégagent, le soleil d’orient, la complexité du mélange.

L’Embarcadero avait toutes les qualités requises pour satisfaire mon palais. Malheureusement, je ne dois pas être encore assez mûr pour apprécier des tabacs aussi forts. C’est pourquoi je noterais d’un avis favorable tant sa puissance que les effluves olfactives qu’il dégage. Mais au final ce n’est pas un tabac pour moi. Je lui préfère largement le Drama réserve de McClelland.

Puissance : 3,5 / 4
Room note : 3,5 / 4
Final : 1,5 / 4 (rijks)

J'ai fumé cet embarcadero dans une Peterson et une Lamy vouée aux VA. Très vite j'ai préféré la Lamy, plus petite.
Mes impressions rejoignent assez largement celle de Rijks.
Au nez c'est très agréable, quelque chose de l'abricot sec (je ne suis guère doué pour nommer les parfums et les saveurs). Le bourrage est très facile (même si j'ai foiré le premier bol qui s'est mis à glouglouter.... :roll: ), et la sécheresse du tabac m'a étonné.

Le premiers tiers s'avère très agréable, assez doux, parfumé : on sent bien l'oriental qui se marie bien avec le VA qui manque d'acidité à mon goût. La première image qui m'est venue en fumant est celle d'une petite patisserie orientale épicée, qu'on déguste par gourmandise. Je me voyais déjà dans quelque souk ou sur les rives du Bosphore...
Et c'est là que ça se gâte, Mr N fait son apparition, le tout se corse assez brutalement, la tête me tourne, le mal de mer me prend l'épice devient écoeurante et aigre. J'ai dû faire une pause et ralentir pour finir (et encore pas tout à fait) les bols.

Il était pourtant à chaque fois aux environs de 17h, je n'étais pas à jeun, mais cette claque nicotinique soudaine a eu raison de mes rêves orientaux. (harry james)

Aspect: broken flake à coupe assez irrégulière couleur brun marron avec quelques brins clairs.
Humidité parfaite pour un bourrage facile sans séchage.
Odeur faible de VA fermenté.
Allumage facile et bonne combustion.
Le début du bol est doux avec un léger relent de Paraguay.
ensuite le mélange prend un parfum poivré qui me fait penser à du gingembre.
Le perique me donne cette impression pourtant le mélange n'en contient pas.
La force du mélange augmente considérablement avec la combustion du bol.
Toujours ce gout de gingembre, la fumée est un peu acide et pique la langue.
Pas de rallumage la combustion est parfaite.
On sent peu le virginie les orientaux doivent dominer.
En résumé ce tabac assez fort n'est pas ma tasse de thé.
Il vaut mieux lui réserver une pipe. (Yvan78200)

A l'œil c'est du beau tabac brun moyen avec ça et là des brins plus clair. Plutôt sec, disons qu'il a du pas mal séché depuis qu'Alexandre est venu m'en déposer à la maison. Oui ! je suis livré a domicile. On reconnaît la patte de Pease. Le tabac a un côté brute un peu comme si vous aviez coupez vous meme un de ses Plug... En un peu plus régulier quand même ...

Au nez j'y perçois des odeurs de cannelle, de miel... De pain d'épice en somme! Je sens égallement de légères effluves vinaigrées. On n'a jamais été aussi près de Noël et me voici transporté en plein milieu de son marché annuel !

Pourtant, après un allumage sans accrocs et ce dès les premières bouffées... Je reviens sur terre. Fini les douceurs que présumait mon odorat. On n'est dans quelque chose de plus poivré et de plus austère. L'ensemble est ce pendant équilibré. Monolithique, j'ai du mal à distinguer les nuances et suis assez rapidement rassasié par la vitamine N de ce mélange qui pour tout dire, me déconcerte un peu. Je ne reconnaît pas l'herbe d'orient (Mes connaissances étant ce quelles sont (limitées) je n'ai que trop peu de points de repère pour vous en dore plus). Je crois que j'en attendais peut être à autre chose... Peut-être est-ce en partie ça le problème. L'Embaradero n'est pourtant pas dénué d'intérêts... mais voilà je pense que ce n'est simplement pas mon truc n'éprouvant pas plus de plaisirs que ça à le fumer. (Enki)

A l'ouverture du pochon on découvre un tabac avec une coupe assez épaisse.
L'odeur est très discrète mais en restant une trentaine secondes sur le tabac , c'est une saveur légèrement vinaigrée que je décèle.
Le bourrage est assez facile . Pour l'allumage du bol, j'ai soufflé un peu dans la pipe pour que cela prenne mieux par le dessous.
Le premier tiers du bol est très doux mais les saveurs grillées montent très vite en puissance en une dizaine de bouffarde je dirai environ.
Le deuxième tiers du bol est plus corsé et je sens que la saveur grillée tire vers le boisé avec des notes fumée plus imposantes (les orientaux je suppose). C'est donc jusque là très bon et très doux. Le dernier tiers du bol est assez chargé et je le trouve assez fort (j'ai eu toutefois beaucoup moins de mal au second bol à la fin )
La cendre de ce tabac est vraiment très fine et très grise , le tabac se consume parfaitement ce qui n'est pas le cas de tout ce que je fume. Je l'ai donc bien fumé jusqu'à l'os.

Je trouve ce tabac très bon.
16 / 20 pour le premier tiers du bol
18 / 20 pour le deuxième tiers du bol
16 / 20 pour le dernier tiers du bol (CEDLAP)

L'hygrométrie de l'échantillon me semblait bonne, toutefois j'ai dû rallumer plus que de coutume mon premier bol même si j'ai travaillé le broken flake avant le bourrage. Mais le tabac n'est en rien en cause: incompétence du fumeur (et le fait de n'avoir pas bourré une pipe depuis plusieurs semaines n'aide pas) et stress de l'exercice: en essayant de mettre un nom sur ce que je ressentais, j'en oubliais de fumer !

Si la palette d'arômes n'est pas la plus large que j'ai pu goûter, je note un développement croissant des notes poivrées. Poivré, c'est le terme que j'utiliserai pour décrire ce tabac. Le début de bol a un petit quelque chose d'aigre doux, bien que les virginies donnent moins de sucré que dans d'autres mélanges, le côté poivré en fond qui va prendre de la puissance jusqu'à la fin du bol.

Un tabac qui m'a beaucoup plu, que l'on peut fumer en faisant autre chose n'étant ni trop fort ni trop complexe, avec juste ce qu'il faut comme épice pour profiter d'un bon moment sans devoir être concentré sur sa fumée. (biais_stephane)

Un premier tiers fort agréable, mélange aigre-doux et quelque peu épicé, mais aussi un peu de rondeur qui donne une certaine caresse à l'ensemble. Sur la seconde partie, les choses se corsent au propre comme au figuré, le côté poivré poivre blanc monte crescendo et domine largement mais suivant le tirage, on retrouve parfois quelques élans douceureux du début.
La combustion se fait sans problème, mais je ne sens pas trop la vitamine N, moi qui y suis pourtant sensible (le serais-je moins à la longue ?). Globalement un tabac sans chichi, mais qui ne lasse pas tant que ça malgré une petite austérité qui ne fait pas dévier du sentiment général. Un tabac d'après-midi je trouve, qui ne demande pas à se prendre la tête, à fumer sans réfléchir avec un thé ou un bon livre du coin de feu. Il y a certainement mieux pour s'éclater, mais cela peut faire une bonne alternative de temps en temps.
Testé dans une petite dublin Morel bambou, réservé sur des virginia mais qui avait du mal à décoller, voilà qu'elle a trouvé plus chaussure à son pied. Pas testé dans d'autres, mais en effet j'ai l'impression que la variation sera notable en fonction de la pipe comme vous l'avez noté. (EtienneB)

Voilà des brins épais de flake bruns qui sentent bon le sucre roux !

L'allumage est facile et m'apporte une bouffée blonde, pas agressive pour deux sous. J'ai en bouche des saveurs d'été, de l'herbes sèche, quelques fruits (secs, eux aussi, notamment des impressions d'abricots et du zeste d'agrumes) et des notes céréalières. Ce tabac ne me marque pas par sa fantaisie ni par des parfums très prononcés ou très exotiques. Il a surtout un goût de tabac !

C'est sur la suite que ça se complique : des quatre pipes que j'ai fumées, j'ai ressenti des choses assez différentes !
- Pour l'une, la suite fut un long chemin tranquille explorant le panel de notes décrites plus haut en douceur, sans me brusquer et sans trace marquée d'épices. Ses sœurs avaient plus de piquant, sous la forme de gingembre confit pour les plus délicates !
- L'une m'a semblé très forte en nicotine, la douceur de la fumée laissant place à plus de tonus et un bol franchement roboratif !
- Une autre m'a ramené du côté du four, avec des goûts allant du simple gâteau aux yaourts au pain d'épices, gagnant en notes anisées type badiane au fil de la course et finissant sur ce goût typique des Sourdough Bread (le pain un peu acide qu'on trouve à San Francisco, et notamment sur... l'Embarcadero!)
- la dernière, avec des accents chocolatés, a gagné pas mal en force (sans être comparable à la puissance de la deuxième) tout en gardant une belle rondeur en bouche, et a exploré quelques notes de noisette, café et feu de bois en plus de ce que j'ai évoqué au-dessus.

Je retiens de bonnes choses de ce tabac, mais aussi la frustration de ne l'avoir pas bien cerné et d'avoir été tour à tour enchanté par une douce pipe de détente puis secoué par une bonne claque tonique. Néanmoins, j'y retournerai avec plaisir ! (Damien)

Composition : virginies rouges et Izmir

Les broken flakes bruns clairs, ponctués de rares pointes beiges et fauves, exhalent des notes de fruits secs (abricot), de café moulu, un peu de fruits rouges (Marat des bois), du boisé (chêne) et des marrons chauds.

Le mélange déploie un beau volume de fumée dès l'allumage, porté par une base de virginies rouges de très bonne facture, qui délivrent rondeur et suavité. Les feuilles d'Izmir délivrent quant à elles des notes de moka et de café moulu, cette dernière étant plus nette qu'au nez. Le fond du mélange est légèrement boisé. Les virginies rouges apportent des notes de fruits rouges (comme par hasard...), sucrées, et des agrumes (écorce d'orange), acides. L'ensemble est bien équilibré, même si les virginies tendent à dominer au plan aromatique sur le premier tiers (quoique cela dépende de la pie utilisée, en ce qu'elle est dédiée aux orientaux, virginies ou mélanges anglais). Le tout ne manque pas de richesse et la combustion est excellente.

Par suite, les virginies me semblent changer de ton assez brutalement, perdant de leur suavité, vers un arôme essentiellement boisé, agrémenté d'une discrète note de fruits secs, et d'agrumes. Cela se ressent en bouche avec plus d'acidité. L'iZmir s'assombrit, sur le café torréfié et le pain grillé. Si encore une fois les arômes ne manquent pas de richesse, l'ensemble reste assez simple et accessible. Je note une bonne longueur en bouche, avec une note réglissée agréable, et quelques épices qui pointent le bout de leur nez (poivre blanc notamment), tendant à complexifier ce mélange.

Une expérience intéressante, dans le sens où la feuille d'Izmir ajoute avec équilibre des notes particulières et facilement discernables des virginies rouges. L'Izmir, aromatique et riche, correspond avec flagrance à la description qu'en fait Greg Pease sur la boîte du mélange, sur le café et les notes toastées. A mon goût, les premières dégustations m'ont fait penser que cela n'allait rester qu'une expérience, en ce sens qu'au delà de la découverte de l'Izmir, il existe des mélanges plus riches et surtout plus complexes, mais sa simplicité de bon aloi et la typicité de ses arômes (café, pain grillé) me font revenir sur ce premier jugement. J'en commanderai surement quelques boîtes à l'avenir.

Points forts : rondeur et équilibre, richesse, Izmir de qualité et bien mis en valeur.

Points faibles : manque de complexité et de relief, acidité trop marquée à mon goût.

Note : 15/20 (Charles)

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