Le haut de gamme français est tombé bas

par Erwin Van Hove

18/03/13

Deuxième moitié des années 70 du siècle passé. Ma passion pour la pipe éclot. Pas d’internet, pas non plus de temples voués aux dieux pipiers comme on en voit en Allemagne ou aux Etats-Unis. Des civettes traditionnelles qui proposaient quelques écumes, des Dunhill et ce qui à l’époque semblait la sainte trinité : Savinelli, Stanwell, Peterson. Et puis surtout et avant tout des marques françaises : des Ropp, des Lunel, des Waille, des Lacroix et j’en passe. Et bien évidemment des Chacom et des Butz-Choquin. Beaucoup de Chacom et de Butz.

A cette époque, je m’étais constitué une petite collection de deux douzaines de bouffardes. Une écume qui m’avait coûté une fortune et qui était littéralement infumable, une Peterson, une ou deux Savinelli, plusieurs Stanwell et pour le reste il n’y avait que du sanclaudien. Sans conteste ma marque préférée était Butz-Choquin, non pas parce que j’avais une nette préférence pour leurs modèles, mais pour la bonne raison que c’étaient mes meilleures fumeuses.

Avec l’avènement du web, j’ai découvert un univers d’artisans pipiers qui m’a laissé bouche bée. D’emblée, mon écume a littéralement terminé sa misérable vie sous des coups de marteau et l’une après l’autre, mes vieilles bruyères ont quitté le harem pour aller servir de nouveaux maîtres. Cependant, malgré mon soudain et définitif engouement pour les pipes d’artisan, j’ai religieusement conservé ma toute première pipe, une Vander Elst zulu fabriquée à Saint-Claude et plusieurs BC que je continue à ce jour à fumer avec grand plaisir. Ni superbes, ni exécutées ou finies au-delà de tout reproche, au vu du prix payé, elles sont tout de même bien faites, arborent un grain respectable sans points de mastic et, surtout, continuent à me réjouir de leurs douces saveurs. Si ce ne sont pas exactement des maîtresses excitantes, ce sont des amies fidèles et loyales sur lesquelles on peut toujours compter.

Ca fait maintenant une quinzaine d’années que d’une façon que certains qualifieront d’obsessive, j’explore l’univers en perpétuelle expansion des artisans-pipiers. N’empêche que je n’ai jamais oublié mes débuts et qu’il m’arrive d’être pris d’accès de nostalgie. Dans ces instants, il me vient des envies de sanclaudiennes anciennes, ce qui fait que j’ai fini par acquérir des G.V.G. datant du début du 20ième siècle, une Genod col de cygne d’un âge respectable, une superbe dublin/zulu marquée Au Caïd au grain splendide, sortant d’un stock poussiéreux ou un vieux coffret de présentation contenant trois Chacom Grand Cru vierges (testchacomgrandcru.htm). En outre, l’ami Morel m’a gracieusement offert quelques pipes qu’il a montées à partir de têtes vieilles d’un siècle et une glorieuse et énorme courbe en finition naturelle et montée d’un phénoménal tuyau en corne qui ferait pâlir plus d’une Dunhill LC. Cette XXL anonyme qui sort des brumes de l’histoire dans un état absolument impeccable, nous l’avons baptisée La Vénérable.

Toutes ces pipes, toutes marques confondues, ont deux points en commun : aucune d’elles ne porte la moindre trace de mastic et en plus, sans exception, ce sont des fumeuses tout simplement irréprochables. Ces objets témoignent du fait que pendant des décennies, Saint-Claude était bel et bien la capitale mondiale de la pipe.

Ces pipes d’un autre âge ainsi que mes sanclaudiennes des années 70 me procurent de tels moments de satisfaction que ces dernières années je ai été à l’affût de bonnes affaires dans le haut de gamme français contemporain, ce qui fait que depuis 2005 je me suis offert huit nouvelles pipes en provenance de Saint-Claude, à savoir une Genod, une Alain Albuisson et six Butz-Choquin. Je tiens à partager avec vous mes expériences. Ou plutôt mes déboires. Mais jugez vous-même.

1 Butz-Choquin Collection 4 étoiles

Cette pipe ayant fait l’objet d’un article en 2005, je me borne à vous proposer le lien. Rien d’autre à ajouter.

Butz-Choquin Collection 4 étoiles

2 Genod First Quality

Fabriquée chez Genod en 2008, je l’ai présentée dans un article datant de 2010. Voici copie du texte en question.

Genod First Quality

Toute mignonne, cette petite billiard à tige en losange. Du très vieux bois en plus puisqu’il s’agit d’un montage contemporain d’une tête plus ou moins centenaire, marquée G.V.G. (Georges Vincent Genod). Ca promet pour le fumage ! Pourtant, c’est la douche froide : elle ne respire pas et glougloute. Elle fume comme un pied. Inspection faite, je découvre deux sérieux défauts : d’une part le bec n’est absolument pas assez ouvert, d’autre part le passage d’air n’est pas percé au milieu de la paroi de la mortaise et, par conséquent, l’ouverture du floc ne correspond pas à celle dans la mortaise. Foirer un perçage dans une pipe droite et si courte n’est pas donné à tout le monde. Il faut le faire ! En tout cas, me voilà obligé de bricoler. Maintenant que j’ai ouvert le floc et le bec, la Genod fume bien, mais sans développer de goût mémorable malgré l’âge de la bruyère. Une pipe décevante.

3 Butz-Choquin Maître Pipier

Deux achats datant d’autour de 2010. Je regrette de ne pas être en mesure de vous en présenter les images. La raison est simple : l’exécution et la finition de ces deux pipes flambant neuves étaient tellement médiocres et le goût qu’elles développaient tellement amer que je les ai immédiatement revendues. Et dire qu’il me reste plusieurs Maître Pipier des années 70 en tous points plus que satisfaisantes. La dévaluation de cette série naguère assez prestigieuse est tout simplement choquante.

4 Butz-Choquin Collection 4 étoiles

Butz-Choquin Maître Pipier

Encore une pipe dont j’ai déjà parlé précédemment dans un texte datant de 2012. Voici les lignes qui lui étaient consacrées.

Une Butz-Choquin Collection 4 étoiles, vous en connaissez le prix neuf ? Je viens d’en voir une à $570 et une autre à €429. Moi, j’ai acheté la mienne chez Briarblues pour $30. En excellent état. Ca vous donne une idée de la mégalomane surcote des Collection neuves.

Le bois est beau, sans être extraordinaire, le bec confortable sans aucunement égaler le confort des allemandes, le tirage parfait. Cette pipe aime les aromatiques dont elle restitue les saveurs avec douceur et précision. Au prix payé, un maître-achat, au prix officiel, une arnaque, d’autant plus qu’Alain Albuisson, le maître-pipier à qui Butz-Choquin attribuait fièrement l’entière série Collection, a publiquement renié la paternité de bon nombre de ces pipes.

5 Butz-Choquin Collection 2 étoiles

Achetée en ce début d’année à un collectionneur américain de BC Collection qui liquide son harem. D’ailleurs les deux pipes suivantes sont de la même origine. J’aime bien la forme, mais quand je regarde la flamme, je me sens appelé à citer la précédente version du site web de BC : Le «Nec plus ultra» du catalogue Butz-Choquin. Ces pipes, rares et précieuses comme des diamants, sont entièrement fabriquées de façon artisanale dans les bruyères les plus belles et de qualité parfaite. Jetez un coup d’œil sur le bois de ma Collection et vous en conviendrez avec moi qu’entre ce commentaire grandiloquent et la réalité, il y a un abîme de différence. Soyons francs, le grain est acceptable, sans plus.

Elle n’est pas encore culottée, mais le tirage est correct et le goût semble plutôt prometteur. Par contre, niveau confort en bouche, c’est vraiment nul de chez nul. Certes un bec de 5,3mm doit convenir aux mammouths qui ont rôdé à travers la montagne jurassienne, mais pour la fine bouche que je suis… En tout cas, est-il déraisonnable d’attendre plus de finesse et de perfectionnisme de la part d’un Meilleur Ouvrier de France ?

Mise en garde

Si vous êtes l’un de ces braves patriotes ronchons et rouspéteurs dont la pression sanguine monte au point que vous verriez volontiers un sang impur abreuver vos sillons à chaque fois qu’un vil Germain dans mon genre ose critiquer un produit gaulois, je vous prie gentiment d’arrêter ici même votre lecture. Fermez la page. Eteignez votre ordinateur. Parce que là, franchement, ça va barder. Alors, je le répète : arrêtez. Pour votre propre bien. Vous risquez une crise cardiaque. Pour mon bien aussi. Si vous êtes de ceux qui à la lecture de mon récent petit article sur le gris national, se sont sentis si blessés au plus profond de leurs fibres tricolores que publiquement ils m’ont traité de nazi sur la tombe de qui ils viendront pisser, je me demande ce que votre grossière cervelle chauvine me réservera après avoir lentement déchiffré les lignes qui vont suivre. Des menaces de mort ? Un attentat ? Un lynchage ? En tout cas, ne me dites pas que vous n’avez pas été mis en garde. Un rustre averti en vaut deux.

6 Butz-Choquin Collection 3 étoiles

Côté esthétique, elle tient la route. Une forme élégante taillée avec soin dans une coupe qui combine avec bonheur cross cut grain et oeils-de-perdrix. Cette fois-ci, le bec est d’une épaisseur acceptable. Côté exécution technique, il suffit de tirer à vide pour se rendre compte que c’est un échec total. Il est plus facile de sucer du miel à travers une paille. Je démonte la pipe pour examiner le tuyau. A première vue, le perçage a un diamètre que j’aurais souhaité un peu plus grand, mais ce n’est pas lui qui est responsable du flux d’air tristounet. D’ailleurs, quand je tire dessus, ça se confirme. J’examine le passage d’air dans la tige. L’horreur. C’est littéralement le perçage le plus étroit que j’aie jamais vu. Deux millimètres. C’est la moitié de ce qu’il faut pour obtenir un tirage naturel et performant. David Enrique, lui, perce à du 4,2. Le célèbre et influent collectionneur et auteur de livres sur la pipe Rick Newcombe préconise même un diamètre de 4,5. Et puis, le standard pratiqué dans les pipes industrielles françaises est de 3,5mm. Du 2mm, c’est tout simplement de la folie. Et ça, c’est donc le travail d’un MOF. Hallucinant !

Ce n’est pas tout. Cette pipe, ce n’est pas exactement une full bent. Elle n’a rien de particulier qui exclurait un perçage classique depuis le fond de la mortaise vers le talon. D’ailleurs il est tout à fait possible de tracer une ligne droite imaginaire depuis le milieu du bout de la tige vers ce talon. Evidemment, c’est encore plus facile depuis le milieu de la paroi de la mortaise. Pour faire ce perçage-là, il ne faut pas être un technicien hors pair. Or, voilà que le passage d’air a été percé non pas au milieu de la tige, mais tout en haut, juste sous la paroi supérieure. A la vue de la position du conduit d’air, je frissonne. Sans aucun problème j’ai ouvert le perçage de dizaines de pipes, mais là c’est autre chose. Impossible d’ouvrir ça à du 4mm. Si ça réussissait, il ne resterait plus de bois entre le conduit d’air et le dessus de la tige. Pire, il est plus que probable qu’au cours de l’opération le bois se fissure. Dilemme. Soit je me retrouve avec une pipe infumable, soit je dois prendre un risque énorme. Mais qu’est-ce que je peux faire d’une pipe que je ne pourrai pas fumer ? Je me décide donc à ouvrir le passage d’air au moyen d’une vrille de 3mm. A peine la pointe de la vrille entrée dans le conduit, j’entends le bruit que je craignais : crac !

Désormais je suis donc le fier propriétaire d’une Butz-Choquin Collection 3 étoiles taillée par Alain Albuisson à la fois infumable et fissurée. Chez CupOJoes on en vend encore. Les prix sont bradés : $352,50 pièce au lieu de $470. Si ça vous dit…

7 Alain Albuisson

Quand le collectionneur américain mentionné ci-dessus m’a proposé cette Albuisson, je n’ai pas hésité : il me la fallait. Parce que j’étais tellement sous le charme ? Allons. Non, parce que cette pipe ridiculement kitsch est un tel monument de mauvais goût que je n’ai pas pu résister. A cet égard, elle est d’ailleurs typique de son œuvre. Albuisson, il était capable du meilleur comme du pire. Certes, à l’époque j’ai découvert sur son site web des pipes jolies, parfois même vraiment belles, mais j’en ai vu aussi pas mal de pitoyables : des formes molles au point d’être quasiment amorphes, des modèles tirés par les cheveux et puis surtout beaucoup d’éléments décoratifs d’un goût disons douteux. Lui-même n’a jamais dû se rendre compte de la différence entre beauté et kitsch.

A peine la pipe sortie de son emballage, je suis abasourdi. Voilà bien visible au beau milieu de la tige un point de mastic. Je vous rappelle que lorsqu’Albuisson commercialisait ses pipes à travers son site web, ses prix typiques se situaient entre 300 et 600 euros. Parfois plus. Et voilà qu’il ose donc livrer des pipes mastiquées. On croit rêver. Il ferait ça dans n’importe quel autre pays producteur de pipes et sa carrière serait terminée.

Passons au grain. Quel grain ? Il me semble qu’aux prix qu’il pratiquait, on a droit à s’attendre à autre chose que ça, non ? Soit. Une pipe sert avant tout d’outil de fumage et là, je suis vraiment curieux. Avant de la bourrer, je souffle dans le bec pour évacuer toute trace de poussière de bois. Mes joues gonflent. L’air reste bloqué dans ma bouche. Hein ? J’aspire. Incroyable. C’est pire que la BC Collection. Incrédule, je démonte la pipe. Peut-être y a-t-il un blocage ? Que nenni. Le perçage dans le tuyau, même dans le floc, est tellement minuscule que l’air passe à peine. Et puis, en regardant dans la tige, je découvre à nouveau ce fichu diamètre de 2mm. Bref, le passage d’air dans la BC Collection n’était pas le résultat d’un moment de distraction. Non, apparemment Albuisson était d’avis que c’est un diamètre normal. Dans sa présentation sur le site FdP, il a avoué ceci : Je ne me considère pas fumeur de pipe. Tout s’explique. Il a fait des pipes sans savoir comment une pipe exécutée dans les règles de l’art respire.

Je refais sans problèmes le perçage dans la tige. Voilà ce qui est fait. Puis je lime longuement l’ouverture dans le bec pour l’ouvrir en V. Ensuite j’emploie une vrille de 2,5mm et une lime ronde et flexible pour ouvrir le passage d’air dans le tuyau. Lentement et gentiment. Le résultat n’est pas grandiose, mais passable. Je laisse reposer la tête et le tuyau pendant plusieurs heures, puis je remonte le tuyau. Un bruit fracassant me fait sursauter. Le tuyau s’est cassé en deux. En trente-cinq ans de bricolage de la pipe, je n’ai jamais vu ça. Des flocs qui se cassent, oui. Un tuyau qui se casse en deux, jamais.

C’est fort, très fort et pourtant mes déboires ne s’arrêtent pas là. Une partie du tuyau se trouve désormais bloquée dans la mortaise et en l’absence du bec, ma main glisse sur l’acrylique rond. Heureusement qu’il y a un truc très efficace dans des situations pareilles : on met la pipe au congélateur. Quand je la ressors, j’arrive facilement à enlever ce qui reste du tuyau. Voilà ce qui est réglé. Or, je vois de la condensation sur le bois. Je me sers donc d’une peau de chamois pour sécher la tête. Et là je n’en crois pas mes yeux : soudain la peau présente une tache toute bleue. Perplexe, je regarde la pipe et, ô horreur, je vois que sa surface est sérieusement tachetée de bleu. Au premier coup d’œil, je me rends compte d’où ça vient : les deux rainures qui traversent le fourneau, Albuisson les a colorées pour qu’elles soient assorties aux accents bleus sur le bout de la tige et pour ce faire, il s’est servi d’un colorant soluble dans l’eau ! Vraiment, plus con que ça, on meurt ! La simple transpiration de la main risque donc de dissoudre la couleur. Il faut le faire quand même. Par ailleurs, je pourrais vous raconter comment j’ai enlevé le bleu de la surface de ma pipe sans toucher aux rainures, mais je vous épargne les détails. Une vraie partie de plaisir, croyez-moi.

Pour finir, cette grandiose Albuisson est partie chez Pierre Morel qui a gracieusement accepté de me refaire un tuyau.

Conclusions

Un simple brûle-gueule droit mal percé chez Genod, c’est assez étonnant. Des Butz-Choquin Maître Pipier mal exécutées, c’est assez incompréhensible, vu qu’il s’agit d’une série de luxe. Plusieurs pipes complètement ratées taillées par le Meilleur Ouvrier de France et la star incontestée de BC qu’était Alain Albuisson, ça dépasse bien évidemment de loin les limites de l’entendement, d’autant plus que, jusqu’à récemment, ses pipes étaient officiellement et publiquement présentées comme le nec plus ultra que la France pipière avait à offrir, avec des prix en conséquence.

Comment la capitale de la pipe en est-elle arrivée là alors que jadis, elle a fait notre bonheur avec des pipes bien faites et agréables qui ne coûtaient pas une fortune ? Il est probable que Pierre Morel aura donné la réponse dans une interview datant de 2009. A la question si les pipophiles qui se disent satisfaits de leurs vieilles pipes françaises mais qui se montrent plutôt critiques envers la production plus récente, sont simplement des nostalgiques, il a répondu : Ils ont raison. Il n’y a plus de contremaîtres qui connaissent le boulot sur le bout des ongles. Mais bon, j’évite de rentrer dans ce sujet qui m’énerve.
(artmorel.htm)

Pierre Morel n’est pas le seul à être énervé. Après tant de mésaventures et de déceptions, j’ai pris la décision de ne plus jamais risquer mon argent dans l’achat d’une pipe sanclaudienne, toutes marques confondues. Trop, c’est trop.

Heureusement, et ça me fait grand plaisir de pouvoir terminer sur une note positive, il reste à l’Hexagone deux pipiers qui sortent du lot et qui continuent jour après jour à nous livrer de la vraie qualité. J’ai nommé Pierre Morel et David Enrique. C’est mon intime conviction que si ces artisans étaient nés par exemple aux Etats-Unis, au Danemark ou en Allemagne, ils seraient de véritables stars mondialement célèbres. Qu’ils œuvrent modestement en France est pour nous une aubaine : cela nous permet de nous offrir à des prix plus qu’honnêtes des pipes vraiment belles et exécutées dans les règles de l’art. Même moi qui ai la réputation d’être un collectionneur exigeant et blasé, je compte ce duo français parmi mes pipiers préférés. Promis juré. Alors, si vous êtes un tantinet chauvin et que vous tenez à acheter français, confiez votre argent à ces deux phares de la pipe nationale. Ainsi vous vous éviterez le genre de mauvaises surprises et de frustrations que j’ai exposées dans ce texte. La vie est trop courte pour fumer mal.