Fabrication des pipes en terre

par le site Pfeifenbaecker, traduction de monsieur X

17/05/10

1. L'argile comme matière première :

Au cours des derniers trois siècles, l'argile fut la la plus importante matière première du Westerwald. Elle a marqué la région totale du Kannenbäckerland et a longtemps servi de matière première à beaucoup d’entreprises artisanales. Actuellement aussi, il y a encore de nombreux puits d'argile qui en fournissent.

2. Dans la cave à argile :

2.1. La matière première, au sortir des puits d'argile, est très sèche et impossible à former, et doit donc être additionnée d’eau. Elle est donc mélangée à de l’eau dans un grand vieux bassin pendant une heure, jusqu'à ce qu'elle ait la consistance voulue pour son traitement.

2.2. L'argile humide va ensuite dans le coupeur d'argile (presse). Là, elle est malaxée et pressée jusqu’à ce qu’elle ait la densité optimale.

2.3. À l’extrémité inférieure de ce coupeur d'argile se trouve une petite ouverture. Il y a là une embouchure qui se compose d'un disque de métal avec des perçages. Celui-ci garantit la dimension exacte des barres d'argile, qui vont ensuite devenir des pipes en terre.

2.4. Maintenant, ces barres d'argile doivent être coupées à la bonne longueur, afin que l'argile puisse être mise en forme de pipe de manière optimale.

3. A l'atelier :

3.1. Pour la fabrication des pipes en terre, il y a deux outils d'une importance cruciale : le moule et la poinçonneuse. Pour tous les deux, la dureté du métal est particulièrement importante, et ils sont donc généralement fabriqués en acier ou en laiton. La poinçonneuse seule pèse ainsi déjà dans les 50 kg.

3.2. Le plus grand défi est toutefois de fixer la forme. Lors de la fabrication d'une pipe en terre, « le travail au millimètre » n'est généralement pas assez exact, puisque la tête de la pipe et en particulier sa tige doivent avoir une épaisseur constante (le tirage ne peut pas se faire au détriment de la solidité)

3.3. Une fois que la forme a été obtenue dans la poinçonneuse, la vraie fabrication peut commencer. Le morceau d'humide argile est mis d'abord dans la tête de la forme. Les deux moitiés de la forme sont pressées avec la poinçonneuse, afin que l'argile ne puisse s'échapper que par un jeu minuscule. Le poussoir est alors pressé dans la tête de pipe et répartit l'argile jusqu’au bout de la tige. Un guide (sur lequel se trouve un fin fil d’acier) est alors poussé délicatement sur la tige, grâce à quoi l'aération ultérieure est garantie.

3.4. Après le poinçonnage, les pipes en terre, humides et très fragiles, sont alors déposées sur un support en bois, où elles doivent sécher quelques temps.

3.5. Du doigté est alors nécessaire. Si les pipes en terre ont suffisamment séché et si l'argile a la bonne consistance, la découpe peut commencer. Tous les restes d'argile superflus sont maintenant éliminés proprement de la tête de pipe et de la tige avec un couteau.

3.6. Les pipes sont alors mises en sécurité sur une planche. En outre, un mince fil de métal est introduit dans la tige, pour ne pas menacer le tirage pendant le nouveau séchage, et prévenir une déformation.

4. Le four :

Si les pipes ont suffisamment séché, la dernière étape de fabrication arrive : la cuisson. Mais un four spécial qui les cuit à une température exacte est nécessaire. En outre, on ajoute au processus de cuisson un certain produit, ce qui optimise et garantit la grande qualité de l’opération.

5. La pipe terminée :

Après la cuisson, la fabrication est terminée. Chaque pipe est examinée encore une fois quant au passage d’air, l'utilisation ultérieure est ainsi également garantie.